Un détenu de la maison d'arrêt de Nice a été retrouvé pendu à l'aide de ses draps dans sa cellule samedi.
"C'est quelqu'un qui présentait des signes de troubles et un risque identifié de suicide"
a déclaré le procureur de la république de Nice, Jean-Michel Prêtre.
L'homme, un ancien sdf, était en détention provisoire pour des actes de torture et de barbarie à l'encontre d'un homme qui l'avait hébergé à Beausoleil. La victime avait été retrouvée menotée et gravement brûlée à son domicile. Deux ans jour pour jour après les faits, l'auteur présumé a donc mis fin à ses jours en se pendant dans sa cellule, pendant que son codétenu était en promenade.Selon le procureur, un protocole de surveillance très précis existe au sein de l'administration pénitentiaire pour les détenus présentant une tendance suicidaire. C'était le cas pour ce jeune homme, et "l'enquête devra déterminer si ce protocole a été, ou pas, respecté".
a déploré Jean-Michel Prêtre, précisant que cet établissement avait longtemps été épargné par ce phénomène. Depuis deux ans, un comité de pilotage a été mis en place à la maison d'arrêt de Nice. Il réunit des représentants de l'administration pénitentiaire, des magistrats, des avocats pour tenter d'identifier des signes annonciateurs de cette tendance suicidaire chez les détenus.Depuis trois ans, on constate un nombre plus important de suicides et de tentatives de suicide au sein de la maison d'arrêt de Nice.
Jean-Michel Prêtre, Procureur de la République de Nice, fait le point sur le suicide d'un détenu ce samedi 1er décembre 2019 à la maison d'arrêt de Nice, et sur la recrudescence des suicides ou tentatives au sein de cet établissement ces trois dernières années.
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Longtemps la plus surpeuplée de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, avec un taux d'occupation de 190%, la prison de Nice a vu sa situation s'améliorer début 2018 avec un effectif de 550 détenus en moyenne pour 363 places (151%), selon la direction.