Le FC Nantes a remporté la 105e édition de la Coupe de France face à Nice (1-0) ce samedi 7 mai. Un but sur penalty de Ludovic Blas a suffi aux Canaris pour décrocher leur premier titre depuis 21 ans. Tout savoir sur cette rencontre disputée au Stade de France à Saint-Denis.
Nice et Nantes, deux clubs historiques en plein renouveau sportif, qui lorgnent un premier trophée en plus de vingt ans. C'est ce qui s'est joué ce samedi soir dans un Stade de France à guichets fermés, libéré des restrictions liées au Covid.
Près de 80.000 spectateurs, dont la moitié de supporters des Aiglons (19.800) et des Canaris (21.000), étaient à Saint Denis pour un match arbitré par Stéphanie Frappart.
Au cours d'un match disputé, les Canaris ont fait la différence vingt secondes après le retour des vestiaires en obtenant un penalty transformé par Ludovic Blas (47e).
Un dernier quart d'heure de jeu sous tension
Les joueurs niçois commencent à douter, et à faire davantage preuve de nervosité. A l'image de Jean-Clair Todibo, qui peste contre sa charge trop appuyée sur un joueur nantais (77e). Suit la faute d'un autre aiglon, à la 79e. C'est le capitaine rouge et noir qui écope d'un carton jaune.
Malgré les nombreux efforts offensifs en deuxième période des Aiglons, et les rentrées en jeu de Brahimi et de Guessand, aucun but n'a été inscrit pas les Niçois lors de cette 105e finale. L'OGC Nice a pourtant tenté de passer par les côtés, de trouver des solutions sur jeu long, sans succès. Les 4 minutes de temps additionnel n'auront pas inversé la tendance dans les ultimes instants de cette rencontre.
Une occasion annihilée par Lafont
Le gardien nantais s'est illustré à la 70e minute lorsque Delort a repris un ballon qui trainait dans la surface, presque à bout portant. Lafont effectue un second arrêt réflexe, du pied droit. Le public niçois y a cru.
Une faute capitale au bout de 23 secondes
Il n'aura pas fallu longtemps après le retour des 22 acteurs sur le terrain pour qu'un tournant de cette finale soit actée. Après 23 secondes, une faute de la main d'Hicham Boudaoui qui donne l'occasion à Ludovic Blas de propulser le ballon au fond des cages de Bulka, sur penalty. Une frappe forte qui ne laisse aucune chance au portier azuréen, pourtant parti sur le bon côté. A la 55e minute, l'Algérien qui évolue sous les couleurs rouge et noir est remplacé par Justin Kluivert.
Score nul et vierge à la mi-temps
Durant 45 minutes, les Aiglons et les Canaris n'ont pas vraiment livré une prestation de haut-vol. C'est un carton jaune que reçoit Jean-Clair Todibo, à la 42e, qui percute Kolo Muani côté droit.
Le défenseur nantais Castelletto s'est fait mal dans la foulée en retombant après avoir été cherché un ballon de la tête. Sorti furtivement, il est revenu parmi les Canaris.
A l'issu de cette première mi-temps, c'est un match équilibré qui se joue dans des conditions optimales, tant sur l'aspect climatique que dans l'état d'esprit amené par les deux équipes.
Une entame équilibrée
Le premier quart d'heure de la rencontre a été équilibré. A la faveur d'un ballon qui échappe à la défense nantaise à la huitième minute, Gouiri hérite à sa plus grande surprise dans les 6 mètres, face au gardien.
Les Nantais finissent par avoir leur temps fort, et équilibrent les débats à l'approche des 20 minutes de match. Kolo Muani s'effondre dans la surface, cherchant la faute, mais Stéphanie Frappart ne siffle pas. Même le coach des Canaris, Antoine Kombouaré, est allé voir le quatrième arbitre.
La composition de l'OGC Nice
Au coup d'envoi, Christophe Galtier fait évoluer son équipe en 4-4-2. Dolberg et Delort composent la ligne d'attaque, on retrouve sur les côtés Gouiri à gauche, et Boudaoui à droite, aux côtés des deux milieux de terrain, Rosario et K. Thuram.
En défense, devant le portier polonais Bulka, c'est une ligne de quatre joueurs avec Bard, Dante, Todibo et Lotomba.
L'avant-match
Plus d'une heure avant le coup d'envoi, les tribunes niçoises faisaient déjà salle comble. A l'applaudimètre, les Niçois se sont distingués, alors que le Stade de France est largement aux couleurs des Canaris.
Le public niçois s'est illustré en chantant Nissa la Bella.
Côté Nice
Nous voulons leur donner ce bonheur et cette fierté" de gagner le trophée
avait assuré Dante, capitaine des Aiglons.
Mené par Christophe Galtier, recruté l'été dernier, le GYM n'a toujours pas gagné le titre depuis 25 ans ! L'OGC Nice alignait ce soir la meilleure défense de Ligue 1 cette saison.
Le PSG s'y est cassé les dents en 8es de finale (0-0, 6-5 aux tirs au but). Le talent de ses jeunes attaquants, incarné par Amine Gouiri, a pris le relais, contre Marseille (4-1) et Versailles (N2, 2-0) lors des tours suivants.
La qualité de leur effectif, toujours en lice pour finir sur le podium en championnat, donnait pourtant une longueur d'avance aux Niçois, face aux Nantais, qu'ils avaient battus deux fois en championnat (2-0 et 2-1).
Christophe Galtier récupère Morgan Schneiderlin dans le groupe, le milieu de terrain qui était absent de la victoire contre Bordeaux dimanche 1er mai, mais va devoir encore se passer de son latéral international algérien, Youcef Atal, tout comme d'Alexis-Claude Maurice, deux armes au potentiel offensif conséquent.
Dans le détail, on retrouve pour le poste de gardien Benitez, Bulka et Boulhendi.
- En défense, Amavi, Bard, Daniliuc, Danilo, Dante, Lotomba, et Todibo seront du voyage. Le milieu de terrain pourra se composer parmi Boudaoui, Lemina, Rosario, Schneiderlin donc, ou Kephren Thuram.
- En attaque, Billal Brahimi, Dolberg, Delort, Gouiri, Guessand, Kluivert, Stengs pourront porter les offensives niçoises.
Côté Canaris
Le FC Nantes, mené par Antoine Kombouaré n'avait plus rien gagné depuis son titre de champion en 2001. Le club du Stade de la Beaujoire disputait sa première finale depuis celle de la Coupe de la Ligue en 2004, perdue aux tirs au but contre Sochaux (1-1 a.p., 5-4 aux tirs au but).
Nice s'est incliné deux années plus tard contre Nancy (2-1), dans cette compétition aujourd'hui disparue. Son dernier trophée remonte à la Coupe de France 1997, remportée contre Guingamp (1-1 a.p., 4-3 aux tirs au but).
Les Canaris, 9e de L1, peuvent participer à leur première compétition européenne
depuis 2004, en cas de victoire.
Si le palmarès des clubs est ancien - Nice a été titré en 1952, 1954 et 1997, Nantes en 1979, 1999 et 2000 -, la plupart des acteurs n'ont pas gagné de titre.
- Avec AFP