Le train de Nuit Nice-Paris pourrait être relancé d'ici 2022 a annoncé Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports, le 22 juillet. Cette ligne avait tiré sa révérence le 9 décembre 2017 malgré une forte mobilisation des syndicats de la SNCF et des voyageurs.
La crise de la covid-19 va peut-être sauver les trains de nuit. Le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a annoncé dans Le Figaro, le 22 juillet 2020, que le gouvernement ambitionne "de relancer d'ici 2022 deux trains de nuit supplémentaires avec, pourquoi pas, un Paris-Nice pour commencer", dit le ministre délégué.
"L'État va d'abord financer la rénovation du matériel roulant existant avant d'envisager l'achat de nouvelles rames pour développer un réseau européen plus vaste à plus long terme", précise-t-il.
Une annonce qui satisfait Najim Abdelkader, secrétaire général de la CGT en gare de Nice. Pour ce syndicaliste ce retour est normal car "l'offre TGV n'est pas conséquente, les trains rapides sont souvent complets."
Comme ses collègues syndiqués, Najim Abdelkader ne comprend pas pourquoi cette ligne a été arrêtée il y a bientôt 3 ans : "Il y a plein de familles qui prenaient le train de nuit pour économiser une nuit d'hôtel. Lorsque le Paris-Nice c'est arrêté je n'ai pas compris car il n'y avait pas de baisse de la fréquentation ; je suis bien placé pour le savoir, je suis contrôleur".
La ligne Nice-Paris pourrait être remise en service d'ici 2022, une date que le secrétaire général de la CGT juge illogique car trop lointaine : "Les rames sont là et elles sont en bon état, le personnel est là. On pourrait rouler dès maintenant. Il faut accélérer le mouvement car les Français sont en demande".
Une pétition pour demander le retour des trains de nuit a été mise en ligne sur change.org. Fin juillet, elle avait été signée par plus de 186.000 personnes.
Une aide à la SNCF de "plusieurs milliard d'euros"
La SNCF sera aidée "à hauteur de plusieurs milliards d'euros", déclare le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari. "Si l'État investit des sommes considérables, il attend en retour que la SNCF ait une performance économique, environnementale et sociale de haut niveau", prévient toutefois Jean-Baptiste Djebbari dans Le Figaro."Nous souhaitons, que d'ici dix ans, le réseau ferroviaire soit modernisé; de telle sorte que l'on puisse faire circuler sans accroc des trains de voyageurs,
de jour comme de nuit, ainsi que des trains de marchandises. Pour cela, il faut maintenir le cap de la réforme de 2018; c'est-à-dire un investissement de plusieurs milliards d'euros par an jusqu'en 2022 pour régénérer le réseau ferré", poursuit-il.