Le célèbre slogan "Issa Nissa" a été déposé comme une marque officielle à l'Institut National de la Propriété Intellectuelle par un gérant de société mentonnais. Conséquence : Il en devient propriétaire et le Gym pourrait être amené à lui verser des royalties sur ses ventes de produits dérivés.
Si les supporters de l'OGC Nice pourront toujours continuer à crier "Issa Nissa", ils pourraient bien ne plus pouvoir l'agiter sur leurs drapeaux. Depuis vendredi dernier, un mentonnais a déposé la marque "Issa Nissa" à l'Institut National de la Propriété Intellectuelle, pour un coût de 200 euros.
Désormais, il devrait toucher des droits dès qu' "Issa Nissa" apparaît sur un produit textile. Une démarche qui selon lui, ne serait pas guidée par l'appât du gain.
Les dirigeants de l'OGNice n'ont pas souhaité s'exprimer devant les caméras de France3 Côte d'Azur.
De leur coté, les supporters ne comprennent pas cette démarche soudaine. Pour eux, Issa Nissa doit rester dans le domaine public. Ils pourraient toutefois bénéficier d'un "geste" de Matthias Muratore, désormais propriétaire de la marque "Issa Nissa", pris à partie par des fans des Aiglons : "C’est vrai, j’ai reçu quelques insultes, parce que j’ai touché à une institution. Mais j’ai aussi eu des témoignages qui me félicitaient d’avoir profité d’une faille. D’avoir été malin tout simplement!"
"Issa Nissa", un encouragement qui pourrait coûter cher. La bataille des mots risque bien de devenir une bataille juridique...
Communiqué officiel de l'OGCNice :
"Suite au dépôt auprès de l’INPI par un tiers du célèbre « Issa Nissa », le Club met en place avec ses Conseils les différents moyens pour paralyser l’action parasitaire de l’auteur du dépôt visant à créer le trouble dans l’esprit du consommateur.
En effet, « Issa Nissa » est utilisé et exploité commercialement tant par le Club que par les supporters depuis de nombreuses années, leur donnant un droit d’antériorité déterminant en matière de protection des marques.
C’est pourquoi il est bien entendu hors de question que le Club « rachète » ce qui lui appartient déjà.
Au contraire, le Club étudie la possibilité d’exercer toutes les actions possibles en contrefaçon, parasitisme, concurrence déloyale ou dépôt abusif et dépôt frauduleux afin de faire cesser les troubles à la jouissance de la marque que le club et ses supporters utilisent depuis des générations".
Réaction de Christian Estrosi, député-maire de Nice :
"Cette utilisation à des fins mercantiles d’un slogan qui appartient à l’histoire et au patrimoine niçois est révoltante. La langue niçoise n’est pas à vendre. Issa Nissa est un bien collectif, cher au cœur des amoureux de l’OGC Nice. Son appropriation individuelle est intolérable. J’utiliserai tous les moyens de droit pour empêcher qu’Issa Nissa devienne une marque."