Un jeune Niçois de 19 ans converti à l'islam et surveillé pour sa fréquentation assidue de sites djihadistes, a été condamné à trois ans de prison pour apologie du terrorisme et immédiatement écroué à Nice.
Le tribunal de Nice a condamné un Niçois de 19 ans à trois ans de prison pour apologie du terrorisme, une peine assortie d'une obligation de suivi socio-judiciaire. Il a été placé en détention.
Issu d'une famille de Témoins de Jéhovah, il est titulaire d'un bac technique. Il cherchait du travail après une formation de cariste et habitait chez ses parents où il a été interpellé la semaine dernière, avant un jugement en comparution immédiate vendredi pour "provocation directe à un acte de terrorisme" par internet.
Il a aussi été condamné pour "consultation habituelle d'un service de communication au public en ligne mettant à disposition des images et messages provoquant à de tels actes ou en faisant l'apologie", une nouvelle infraction intégrée au code pénal français en juillet.
Sous surveillance depuis 2015
Sous surveillance depuis 2015, son passeport avait été confisqué. Il s'était converti à l'islam il y a environ quatre ans, selon une source proche du dossier. Sur son téléphone portable, on a retrouvé ses fichiers téléchargés, ses discussionssur des forums où il tenait des propos très inquiétants et des photos "à vomir", selon cette même source.
Il se félicitait notamment de l'assassinat des policiers de Magnanville, s'intéressait aux gens qui avaient commis des attentats en France et téléchargeait des vidéos de Daech où l'on voyait des gens se faire décapiter ou égorger
selon une autre source.
Une radicalisation assumée
"Il continuera d'être surveillé en prison car le problème c'est de savoir s'il va parvenir à se sortir de cette radicalisation. S'il se durcit, il peut radicaliser d'autres personnes en prison et c'est l'effet boule de neige. Le problème c'est qu'il assume les faits et il n'y a pas une once de regret. Il se prononce pour la lutte armée et s'en prendre aux policiers ne lui pose aucun problème", selon cette source.Le jeune homme a aussi été en contact par internet avec des personnes gravitant dans l'entourage des auteurs de l'assassinat d'un couple de policiers à Magnanville dans les Yvelines en juin et du prêtre catholique Jacques Hamel à Saint-Etienne-du-Rouvray en Seine-Maritime en juillet.