C'est un trafic d'envergure de fausses œuvres d'art contemporain qui vient d'être mise au jour dans les Alpes-Maritimes. Un faussaire et un galeriste d'art contemporain ont été présentés à un juge d'instruction de Nice ce vendredi 13 octobre.
C'est par un communiqué de presse du procureur de la République de Nice que France 3 Côte a pris connaissance d'une affaire d’escroquerie d’œuvres d’art.
Dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte en décembre 2022 par le parquet de Nice, suivie en co-saisine par l'office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCTBC) et la section de recherches de Marseille (détachement de Fréjus), a été mis au jour un trafic d'envergure de fausses œuvres d'art contemporain.
Selon Damien Martinelli, le nouveau procureur de la République de Nice, "ce trafic est susceptible de mettre en cause des individus déjà condamnés pour des faits similaires."
Le trafic se serait déroulé entre 2019 et 2023, autour de deux galeries d'art situées à Nice et Saint-Paul de Vence, "ayant pignon sur rue tout en n'ayant aucune existence légale".
450 000 € d'avoirs criminels
Le montant de l'escroquerie serait considérable et pourrait porter sur plusieurs centaines de milliers d'euros avec, parmi les victimes, des galeries, ainsi que des collectionneurs et amateurs d'art français et étrangers.
Les opérations de perquisitions, réalisées avec le renfort du groupement de gendarmerie des Alpes-Maritimes et la section de recherches de Lille, ont permis la saisie de cinq véhicules, d'un bateau, de cinq montres de luxe et de 90 000 € en numéraire, pour un montant total de 450 000 € d'avoirs criminels.
Six personnes ont été placées en garde à vue et quatre d'entre elles sont déférées dans le cadre d'une ouverture d'information judiciaire des chefs :
- D'escroquerie en bande organisée,
- Blanchiment aggravé,
- Association de malfaiteurs,
- Contrefaçon en bande organisée,
- Faux et usage de faux
- Et travail dissimulé.
Des réquisitions de placement en détention provisoire sont prises.
Une peine maximale de 10 ans d'emprisonnement est encourue pour ce type de faits.