Le dessinateur Cabu, assassiné lors de l'attentat de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, est exposé jusqu'au 22 septembre au musée Masséna de Nice. Dans son style, il raconte en croquis sa (dé)passion pour le sport et les histoires qui y sont liées.
Le désamour entre Cabu et l'activité physique a commencé très tôt, dès le premier cours de gym à l'école. Pourtant, le sport a été l'un des plus beaux terrains de jeu pour son trait et son verbe. Les dessins qui l'illustrent sont à retrouver dans l'exposition "Cabu, Vive le sport !" au musée Masséna de Nice (Alpes-Maritimes).
"Le sport, c'est tout ! C'est les mécènes, c'est les sportifs. C'est à la fois le sportif qui veut aller plus loin, qui se bat pour réussir... Et c'est aussi les supporters, c'est aussi la manière dont on le commente [...] c'est le côté ambiance ! Et grâce à tous ces éléments-là, on peut faire passer des messages", commente Jean-Pierre Barbero, directeur de la Villa Masséna.
Dans cette exposition, on trouve plus de 300 dessins, dont des croquis et des notes réalisés sur le Tour de France. Assassiné le 7 janvier 2015 lors de l'attentat contre Charlie Hebdo à Paris, Cabu travaillait sur le terrain en tant que journaliste, et ne manquait pas d'égratigner ceux qu'il croisait à travers ses travaux.
Une résonance avec l'actualité
Des dessins dont beaucoup résonnent aujourd'hui étrangement avec l'actualité, notamment par rapport au racisme ordinaire dans le milieu sportif, que Cabu pointait régulièrement du doigt. Mais le journaliste et dessinateur faisait toujours de l'esprit sans mépris.
"Si on a de l'humour sur soi-même, si on essaye d'être intègre, alors on comprend le message ! Si on ne le prend pas au premier degré, à partir de là on a la solution ! La solution, c'est de faire du vélo sans se droguer, d'aller voir un bon match de foot sans traiter tous les autres d'imbéciles parce qu'on n'est pas de la même équipe", philosophe Jean-Pierre Barbero.
Avec les Jeux Olympiques, Cabu s'en est aussi donné à cœur joie. Bien avant 2024, il imaginait déjà en visionnaire l'eau de la Seine inappropriée aux sports aquatiques ou encore des skaters en plein milieu du musée du Louvre...
Toutes ces histoires en croquis sont à retrouver à Nice jusqu'au 22 septembre.