Où en est l'enquête concernant l'incendie qui a détruit cinq bateaux au port de Saint-Laurent-du-Var

Un feu de bateaux qui s’est déclaré en début de soirée le 1ᵉʳ mai a eu raison de cinq d’entre eux, dans le port de Saint-Laurent-du-Var dans les Alpes-Maritimes. Ce n’est pas la première fois qu’un feu d’envergure se déclare au niveau du port de la petite station balnéaire azuréenne. Depuis la nuit du 1ᵉʳ mai l'accès au port est fermé aux bateaux le temps de dépolluer.

Où en est l'enquête ouverte par le parquet de Grasse après le spectaculaire incendie qui a ravagé cinq yachts qui mesuraient entre 10 et 15 mètres et endommagé deux autres vers 22h 30 ce mercredi soir ? 

Si fort heureusement aucune victime n'est à déplorer, le montant des dégâts, qui sont seulement matériels, s’élèverait tout de même à plusieurs centaines de milliers d’euros. 

L’embrasement et l'intensité du feu, étaient tels que les images, filmées par les riverains, ont été largement relayées sur les réseaux sociaux. Le violent incendie n'a d’ailleurs pu être maîtrisé par les 67 sapeurs-pompiers mobilisés avec pas moins de 34 engins que vers 3h du matin.

Éclaircir les origines du sinistre ? 

Pour le moment, le contexte dans lequel l'incendie a démarré n'est toujours pas déterminé par l'enquête qui a été diligentée par le parquet de Grasse. 

L’enquête ouverte pour "dégradation par incendie" semble indiquer que la police s'oriente vers un acte de malveillance et, selon les premiers éléments récoltés, la propagation rapide de l'incendie se serait faite à partir d'un premier bateau. 

Ce n’est pas la première fois qu’un feu d’envergure se déclare au niveau du port de Saint-Laurent du Var. En 2020, ce port avait connu un autre violent incendie, mais dans des restaurants. 

Une pollution qui rend le site inaccessible 

Le port de Saint-Laurent-du-Var est fermé depuis la nuit de l'incendie et n’a pas pu être rouvert au public. En cause, une pollution générée par les flammes que des spécialistes s'attellent depuis à faire disparaître sans que l'on sache, pour le moment, combien de temps prendront les opérations de dépollution et de nettoyage.

L’odeur de gasoil est prégnante et à la surface de l’eau, on observe très nettement les épaves et des bouts de bateaux carbonisés.

Joseph Segura, le 1ᵉʳ magistrat de Saint-Laurent-du-Var, se veut rassurant, au regard des premiers éléments d'enquête qui lui ont été remontés : "Il n’y a pas de danger immédiat en termes de pollution. Un barrage antipollution a directement été mis en place pour éviter la sortie d’huiles et de substances dangereuses vers le bord de mer. Le peu de carburant qui s’est écoulé sera disséminé naturellement dans le port" a-t-il précisé à Monaco-Matin.