Face à la décision d'Éric Ciotti, alors encore président des Républicains, de s'unir au Rassemblement national, beaucoup ont hurlé, peu ont soutenu. Et d'autres, très proches, se montrent bien discrets...

Alors même qu'on en était au stade de rumeurs d'une annonce d'Éric Ciotti qui s'unirait au Rassemblement national pour les prochaines élections legislatives, ils étaient nombreux, chez les pontes Républicains, à s'offosquer.

Encore plus nombreux passé 13h et cette annonce choc du président des LR. Localement, très vite, des députés LR sortant, sénateurs, maires se désolidarisent.

Seule Christelle d'Intorni, candidate à sa réelection dans la 5e circonscription des Alpes-Maritimes, lui reste fidèle, rejointe quelques jours plus tard par Bernard Chaix, candidat dans la 3e circonscription.

Manque tout de même des proches, voire très proches, d'Éric Ciotti qui restent bien discrets quatre jours après, ignorant même les sollicitations, des médias d'une part, mais surtout des autres Républicains.

"Le temps de la réflexion", pour Charles-Ange Ginésy

Le président du département des Alpes-Maritimes, Charles-Ange Ginésy n'a, pour l'heure, toujours pas pris position. Pourtant, dès mardi soir, le président du groupe "Notre département d'abord" (Horizons-LREM) Joseph Segura et ses élus lui demandaient de "clarifier sa position en retirant toutes ses fonctons départementales à Éric Ciotti".

Deux jours plus tard, ils se disaient même prêts à apporter leur soutien au président du département s'il se désolidarise d'Éric Ciotti. Toujours pas de réponse.

Côté presse, les rédactions tentent toutes leurs chances récoltant des "nous ne communiquons pas à ce sujet". Jeudi, Nice-Matin profitait d'un déplacement du président du département pour l'interpeller, n'obtenant qu'une pirouette : "y'a le feu, je cherche de l'eau pour l'éteindre". Ce vendredi midi, nos confrères indiquaient que ce dernier s'octroyait un tête-à-tête avec Éric Ciotti, tout juste rentré à Nice.

Dans l'après-midi, c'était au tour d'une équipe de France 3 Côte d'Azur de lui poser la question, trop tôt selon lui : "c'est encore le temps de la réflexion". Les aspirants députés ont jusqu'à dimanche 18h pour déposer leurs candidatures.

Sébastien Olharan attend aussi

Autre personnalité politique bien discrète sur cette affaire, le maire de Breil-sur-Roya et conseiller départemental, Sébastien Olharan. Celui qui a débuté sa carrière politique auprès d'Éric Ciotti, puis de Charles-Ange Ginésy, n'a pas dit un mot sur le sujet depuis ce fameux 11 juin. 

Contacté ce vendredi, il rejoint la position de Charles Ange-Ginésy et souhaite d'abord réunir les Républicains de sa circonsription qu'il représente en tant que délégué du parti.

Ce brouhaha permanent m'incommode. Je considère qu'on doit laver son linge sale en famille.

Sébastien Olharan, maire (LR) de Breil-sur-Roya

à France 3 Côte d'Azur

Il a justement prévu cette réunion en fin de semaine prochaine et devrait donner sa position par la suite. "Ce qui m'intéresse, c'est le local, ma priorité est de servir mon territoire. Je n'ai pas assez d'éléments à ce stade pour me positionner", rapelle-t-il. Il n'a pas encore vu Éric Ciotti, dont il a appris le retour dans le département par la presse.

Quant aux sollicitations de son meilleur rival de la vallée, Cédric Herrou qui l'interpelle sur les réseaux sociaux, "ce n'est certainement pas sur sommation de monsieur Herrou que je donnerai ma position".

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