Les précipitations des derniers jours ont encore aggravé la situation dans le haut pays. Au Boréon, sur la commune de Saint-Martin-Vésubie, les habitants craquent. Des voies d’accès coupées ou fragilisées, des habitations menacées. Nous sommes allés sur place.
Ces adjectifs résument bien la situation du Boréon : dévasté, éventré.
C’est comme si un tremblement de terre avait frappé la vallée. Après les tempêtes Alex et Aline, voilà que les pluies de cette semaine ont encore impacté le site.
En l’espace de deux jours, la rivière s’est rapprochée de huit mètres. Jean-Bernard, un habitant, résume les choses ainsi : "nos accès sont tous impraticables, nos chalets risquent de disparaître au moindre coup de pluie, alors mettez-nous en sécurité, prenez en compte les effets du réchauffement climatique !"
En parcourant les lieux, nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Plus bas, en effet, près du pont MaÏssa, ces habitats ont vu la route de leur quartier un peu plus s’effondrer encore en l’espace de 48h.
Colère
C’est désormais la colère qui prédomine : "c’est trop long, il faut que ceux qui nous gouvernent fassent les choses bien."
Une sorte de bouteille jetée à la mer qui résume bien le désarroi ambiant.
La métropole et la préfecture disent mesurer l'urgence de la situation. Il y aura bien deux nouveaux ponts en 2024 à la sortie de Saint-Martin-Vésubie mais pour le Boréon pas de calendrier précis tellement l'accès est déchiqueté.
La situation n'est pas sans conséquence sur l'économie du secteur avec des impacts en termes d’emplois. Beaucoup d'établissements souhaitent rouvrir au plus vite, en particulier le parc à loups.