Près d'un an et demi après les crues meurtrières d'octobre 2020 dans les Alpes-Maritimes, une concertation populaire "inédite" va s'ouvrir pour définir "l'avenir" de ces territoires. Durant deux mois, en janvier et février prochains, les habitants des vallées sinistrées s'expriment.
Durant deux mois, en janvier et février prochains, les habitants des vallées sinistrées (Roya, Tinée et Vésubie) vont s'exprimer dans le cadre de trois groupes de 50 citoyens, puis d'un autre groupe de 80 habitants issus de ces trois premiers groupes. Leurs propositions seront ensuite soumises aux maires et aux élus, sous l'égide de la Direction interministérielle à la transformation publique.
Pour qui ?
Composés de volontaires qui vont pouvoir se manifester dès lundi prochain 6 décembre, ces groupes seront ensuite constitués en respectant une parité hommes/femmes et selon une représentation sociologique "la plus diversifiée possible", selon la préfecture des Alpes-Maritimes.
"Dans ces vallées frappées l'an dernier, il y a le plan d'urgence, puis la phase
de reconstruction. Au-delà, la question est: quel avenir pour ce territoire ?",
a expliqué Marc Fesneau, ministre chargé des Relations avec le Parlement, dans
un entretien ce jeudi au quotidien Nice-Matin.
"Comment faire évoluer les choses pour faire face à ce genre de catastrophes ?
Nous avons pensé que c'était utile de la faire avec les citoyens", a-t-il ajouté.
Une première réunion, en visioconférence, du comité de pilotage, présidé par M. Fesneau et auquel participe Xavier Pelletier, préfet délégué chargé de la reconstruction des vallées s'est tenue ce 2 décembre.
"Cette concertation citoyenne est un mode d'association des habitants totalement inédit dans un contexte post-catastrophe",
Xavier Pelletier, préfet délégué chargé de la reconstruction des vallées.
Les projets issus de ces groupes d'habitants, sur des thématiques non limitées :
- mobilité
- enjeux sociaux
- développement économique et touristique
seront présentés aux maires "qui pourront ensuite enrichir leurs propres ambitions pour leurs territoires", a ajouté M. Pelletier.
Sur les 572 millions d'euros consacrés par l'Etat à la reconstruction, une enveloppe de 50 millions d'euros a été réservée pour financer ces projets à hauteur de 50%, "potentiel qui sera porté 100 M EUR avec l'apport complémentaire des collectivités territoriales et de l'Union européenne", a encore précisé le préfet délégué.
-Avec AFP