Le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes Charles-Ange Ginésy et le député Éric Ciotti ont annoncé ce jeudi 1er avril avoir écrit à Emmanuel Macron pour lui demander d’honorer les engagements financiers pris pour aider les vallées touchées par la tempête Alex en octobre 2020.
Le courrier date du lundi 29 mars dernier, avant les annonces d'Emmanuel Macron concernant la fermeture temporaire des crèches et des établissements scolaires.
"Nous vous lançons un véritable SOS. Vous avez entre vos mains l'avenir de l'arrière-pays niçois dont la reconstruction ne pourra se poursuivre que si l'État apporte un soutien financier immédiat et conséquent", Charles-Ange Ginésy et le député Éric Ciotti, également président de la commission des finances du département, terminent leur lettre par cet appel à l'aide.
Ils reprochent à l'État de ne pas tenir ses engagements pris lors de la visite d'Emmanuel Macron dans la vallée de la Roya début octobre, juste après la tempête Alex.
"Nous sommes pris pour des dindons"
Lors d'une visioconférence de presse ce jeudi 1er avril le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes a laissé éclater sa colère : "Nous sommes pris pour des dindons".
Charles-Ange Ginésy ajoute : "Jean Castex puis Emmanuel Macron sont venus. 100 millions au moins ont été promis avec une rallonge si nécessaire et seuls 26 millions d’euros ont été honorés.
Il en coûtera un milliard pour reconstruire. 60 millions sont prévus du fonds européen mais nous avons peur que cette somme se substitue à la promesse (de l'État) plutôt que l’abonder."
En octobre dernier, l'Etat a répondu rapidement présent dans les jours qui ont suivi les intempéries, en mettant notamment en place un pont aérien et en mobilisant l'armée.
Lors de sa visite, Emmanuel Macron avait souligné le soutien donné par la France :
La Nation sera là, présente, dans la durée. Car la Nation n'abandonne aucun de ses territoires, aucun de ses enfants.
Six mois après, en pleine reprise de l'épidémie de Covid et juste après les annonces de fermeture des écoles et de durcissement des règles sanitaires en France, pas sûr que la réponse du président de la République soit immédiate.
Au-delà du montant exorbitant de la reconstruction des vallées, le bilan humain de ces intempéries reste lourd : 10 morts et 8 autres personnes disparues qui n'ont toujours pas été retrouvées.