Coronavirus. "Si je peux donner un coup de main, c'est bien", Solange infirmière à la retraite part pour l'Ile-de-France

Une centaine de professionnels de santé de Paca se sont portés volontaires pour aider l’Ile-de-France et de Grand-Est, débordées par la vague de malades du Covid-19. Parmi eux Solange, une infirmière à la retraite. "Ma vie, ma carrière a été basée sur le fait de soigner les gens". 

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Une trentaine de soignants sont partis de Marseille et de Nice vendredi soir, et un dernier groupe part en train ce vendredi matin pour rejoindre l’Ile-de-France, l'une des deux régions avec le Grand Est, les plus touchées par l'épidémie de coronavirus.

Tous ont répondu à un appel lancé le 1er avril  par l'ARS Paca. L'agence régionale de santé a appelé les médecins anesthésistes-réanimateurs, infirmières et infirmiers anesthésistes, aides-soignantes qui le pouvaient, à faire don d’une semaine de travail. 
 

J'ai hésité quelques minutes... Puis je me suis décidée.

Solange Albano, une infirmière aubagnaise à la retraite de 63 ans, en fait partie.

"Je ne m'y attendais pas, raconte-t-elle. Je m'étais inscrite à la réserve sanitaire, mais je pensais rester dans ma région. J'ai hésité quelques minutes... Puis je me suis décidée."

La région Ile de France vers laquelle sera dirigée Solange Albano est un véritable front de crise sanitaire. Qui manque de tout, de personnel et encore de matériel de protection. Tandis que la région Paca a encore des capacités d'accueil.

L'ancienne infirmière de bloc opératoire n'a pas peur. Elle ne pense pas avoir contracté le virus et espère malgré tout ne pas être trop exposée. 

"Vu mon âge, ils ne me mettront peut-être pas au service de réanimation. Je ferai peut-être du travail d'aide soignante, du nursing auprès des patients, ou peut-être vais-je aider à évacuer les patients vers les autres régions par avion ou train... Je ne sais pas."

Si je peux donner un coup de main, c'est bien.

Solange Albano ne connaît pas non plus son futur lieu d'action. "On ne m'a rien dit. Juste que je pars pour l'Ile de France, mais je ne sais pas dans quel hôpital. Et c'est pour une durée de six jours. Tout est pris en charge".

Ce besoin d'aider les autres lui est naturel : "Ma vie, ma carrière a été basée sur le fait de soigner les gens. Et je me suis dit : je suis seule chez moi, je suis enfermée, si je peux donner un coup de main, c'est bien."
 
Jeudi soir, un premier groupe d'une quarantaine de professionnels de santé a pris un avion affreté par l'Armée de l'air poure rejoindre la région Ile-de-France.  La situation dans ces deux régions est extrêmement tendue. En Ile-de-France et en Grand Est, tout ce qu’il était possible de créer comme lits de réanimation supplémentaires a été créé. Pour les armer, ces régions manquent de ressources humaines.

Le seuil des 1.000 morts a été franchi mardi pour le seul Grand Est. Et les évacuations de patients se poursuivent en TGV médicalisé pour soulager les hôpitaux surchargés. 

De nombreux transferts sont organisés vers des régions moins atteintes par l’épidémie, notamment vers l’ouest de la France, vers l’Allemagne, la Suisse et le Luxembourg.

1.178 morts dans le Grand Est, 141 en Paca

Au 2 avril, Santé public France a dénombré 1.178 décès, pour 4.657 personnes hospitalisées en raison du Covid-19, dont 949 en réanimation.

A titre de comparaison, 1.512 personnes testées positives sont hospitalisées en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, 374 sont en réanimation. 141 personnes sont décédées.
Dans le Grand Est, les capacités initiales de la région en lits de réanimation ont été multipliées par trois depuis le début de l'épidémie et atteignent aujourd'hui 1.150 places.

Malgré tous ces efforts et une forte mobilisation de leurs personnels de santé, les régions Ile de France et Grand Est ne peuvent plus faire face aux besoins.

Un numéro d'appel : le 04 13 55 90 27

Si la région Paca a aussi apporté sa contribution en accueillant des malades de Corse, du Grand Est et de Bourgogne Franche Comté, l'ARS Paca demande un effort supplémentaire à ses soignants.

"Dans vos établissements, dans vos réseaux, il existe de nombreuses personnes qui sont prêtes à se mobiliser pour venir en aide. (...)". Pour s'inscrire, il faut appeler au 04 13 55 90 27.

"Le séjour, le déplacement, l’intendance sur place, tout cela sera entièrement pris en charge. De toute urgence, merci aux personnes volontaires de prendre contact avec l’agence régionale de santé qui, en lien étroit avec le niveau national organisera la mission", précise l'ARS Paca en fin de communiqué.

Rappel des gestes barrières :
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