Thanh Nghiem, co-fondatrice du mouvement humaniste des "Crapauds fous", était à Aix-en-Provence à la rencontre des "bidouilleurs" du LAB. Toujours à la recherche d'initiatives nouvelles, innovantes et inhabituelles. Des chemins créatifs pour un monde différent.
Ils étaient 34 en avril dernier, réunis à la Fondation les Treilles de Tourtour dans le Var, pour réfléchir ensemble sur les fondements du monde de demain.
A l’initiative de ce rassemblement de têtes pensantes : Cédric Villani, mathématicien, médaille Fields de mathématiques, et Thanh Ngiemh, ingénieur et "pollinisatrice d'idées".
De cette rencontre printanière entre scientifiques, chefs d’entreprises, responsables d’associations ou d’ONG, hommes et femmes de tous âges, est né un livre, le "Manifeste du crapaud fou", édité le mois dernier par Florent Massot. (entretemps, Cédric Villani s'est détaché du mouvement pour s'engager en politique).
Pourquoi les "crapauds fous" ?
Parce que ce sont ceux qui sauvent l'espèce, lorsque la majorité se fait écraser sur les routes migratoires en Australie, durant la période de reproduction. Un pas de côté, pour changer de route, c'est aussi ce que propose ce nouveau mouvement, face à l'urgence de la situation mondiale, marquée par trois problèmes majeurs :- le dérèglement climatique
- la post-vérité
- le développement de l'Intelligence artificielle.
Le Manifeste du crapaud fou propose aux hommes une modification de nos habitudes et de nos comportements afin d’ouvrir de nouvelles perspectives.
Vers des "mares à crapauds"
De ce groupe en immersion, créé dans notre région, ont fusé de nombreuses idées, indiquant de nouvelles voies, d’autres approches pour faire face aux changements rapides de notre monde.Cela a abouti non seulement au Manifeste du Crapaud fou, mais à un mouvement qui prend de plus en plus d’ampleur, en France et même à l’étranger.
Partout, des personnes se reconnaissent « crapaud fou » et créent des « mares à canards ». Déjà décalées, ou ayant fait un pas de côté, cherchant ou ayant trouvé d’autres chemins pour aborder l’éducation, l’entreprise, le social, le quotidien, l’associatif, les sciences … les crapauds fous proposent un monde plus humain, repositionnant l’homme au centre de tous les questionnements.
Au Laboratoire d'Aix-périmentation et de Bidouille, lové dans l'IUT d'Aix-en-Provence, Thanh Nghiem a rencontré Guy Sinnig, le vice-président du LAB, et d'autres "bidouilleurs" pleins de ressources. De quoi créer une véritable "mare à crapauds".