Alors que la maire d'Aix-en-Provence ne sera fixée sur son sort judiciaire que le 18 juillet, le Conseil d'Etat vient d'annuler définitivement la promotion accordée à son chauffeur.
Trois semaines après le procès de Maryse Jossains pour favoritisme, le Conseil d’État vient d'annuler la promotion de son chauffeur, qui doivent à la maire (LR) d’Aix-en-Provence ses démêlés judiciaires, rapporte ce lundi la Marseillaise. Le 15 mai dernier, le procureur du tribunal correctionnel de Montpellier a requis 18 mois de prison dont 9 mois ferme et 10 ans d'inéligibilité contre l'élu. Maryse Joissains-Masini avait exigé la promotion d'Omar Achouri, son chauffeur et conseiller, âgé aujourd'hui de 65 ans, alors qu'il ne figurait qu'à la 50e place sur une liste dressée par ordre de mérite. Le chauffeur a bénéficié d'un non-lieu. Le procès avait été délocalisé à Montpellier à la demande du parquet aixois. Le jugement a été mis en délibéré au 18 juillet.
Erreur manifeste d'appréciation
Dans son arrêt, le Conseil d'Etat précise qu'"il ressort des pièces du dossier qu'une liste de 168 agents de la commune d'Aix-en-Provence remplissant les conditions pour être promus attaché territorial a été soumise à la commission administrative paritaire qui s'est réunie le 11 avril 2013 et que, lors des débats, la maire a précisé qu'Omar Achouri qui figurait en 50ème position du classement opéré par cette liste sur la base de la valeur professionnelle et l'ancienneté des agents, méritait une promotion " au regard des heures de travail fourni et de ce qu'il a subi lors de la précédente municipalité, même s'il ne figure pas en début de liste ". Rappelant également les missions dont était chargé l'intéressé au regard de celles des autres postulants à la promotion en question, le Conseil d'Etat estime que "la maire de la commune d'Aix-en-Provence a commis une erreur manifeste d'appréciation de la valeur et de l'expérience professionnelle de l'intéressé" en inscrivant son chauffeur sur la liste d'aptitude.