Le 8 décembre dernier, une jeune femme était violée en pleine rue à Aix-en-Provence. En 2020, au moins 3 500 personnes ont été victimes d'agressions sexuelles dans la région PACA.
En 2020, 54 800 violences sexuelles ont été enregistrées en France métropolitaine par les services de police, un chiffre à la hausse par rapport à 2019. Viols, tentatives de viols, agressions sexuelles, harcèlement sexuel, les chiffres ont plus que doublé depuis 2012.
Dans le détail, entre 2019 et 2020, les viols et tentatives de viols ont augmenté de 11%, tandis que les autres agressions sexuelles ont diminué de 3%.
Où se situe notre région ?
La Corse, suivie de PACA, sont les deux régions qui enregistrent le moins de violences sexuelles. Pour l'année 2020 0,07% des habitants de PACA ont été victime, de violences sexuelles contre 0,08 % pour la France métropolitaine.
Malgré ces "bons chiffres", la région enregistre une augmentation de 2,4 % des agressions en un an.
Plus de plaintes, plus de crimes ?
Une augmentation du nombre d'enregistrement, qui s'explique par la libération de la parole, dont le mouvement #MeToo, et par l'amélioration de l'accueil des victimes dans les commissariats.
"Globalement, les femmes victimes hésitent moins à déposer plainte, analyse Achille Kiriakides, procureur de la République d'Aix-en-Provence. Malheureusement, nous voyons que ce qui émerge."
Toutes les victimes ne portent pas plainte. En France, entre 2016 et 2018, 80% des victimes ne seraient pas venues déposer plainte
Cependant, la police et la justice peuvent se saisir d'une affaire, même si aucune plainte n'a été déposée.
"Le procureur de la République peut faire vérifier l'exactitude des faits et éventuellement poursuivre un suspect, explique le procureur Achille Kiriakides. C'est tout particulièrement important pour les enfants victimes de violences familiales."
Une agression en pleine rue
Le 8 décembre dernier : une jeune femme de 18 ans a été violée, a proximité de la gare d'Aix-en-Provence. Deux suspects ont été depuis placés en détention provisoire.
"Un viol en pleine rue, ce n'est pas la majorité des affaires que nous traitons, explique Achille Kiriakides. C'est souvent au sein de l'environnement professionnel ou familiale qu'ont lieu les agressions. En plus, nous avons vu se développer l'utilisation de drogue, type GHB."
En France métropolitaine, pour l'année 2020, 24 800 personnes (dont 87% sont des femmes) ont été enregistrées comme victimes de viols ou de tentatives de viols.
Pour 35% des victimes, l'auteur ou les auteurs du viol appartenaient à l'environnement familial.