Le distributeur de publicités, dont le siège est à Aix-en-Provence, emploie environ 9.000 personnes à temps plein ou partiel à travers la France.
Crise sanitaire, contexte inflationniste, le distributeur de publicités Milee, dont le siège est à Aix-en-Provence invoque des "éléments extérieurs" pour justifier sa demande de mise en redressement judiciaire annoncé ce vendredi 17 mai. Le tribunal administratif se penchera la semaine prochaine sur le sort de l'entreprise (ex-Adrexo), qui emploie environ 9 000 personnes à temps plein ou partiel en France.
"Depuis de nombreuses années, le secteur de la distribution d'imprimés publicitaires dont Milee est un des leaders s'inscrit dans un domaine en grande souffrance", a justifié la direction. Confrontée à des problèmes de trésorerie devenus insupportable, la direction qu'elle veut "un plan de redressement" et non pas de cession pour continuer l'activité afin "de préserver l'avenir de ses collaborateurs".
Une accumulation d'erreurs selon le syndicat majoritaire
"C'est triste, l'environnement du secteur est difficile, mais la direction a accumulé les erreurs depuis 2017", a de son côté estimé Salim Henouda, un des élus de la Confédération autonome du travail (CAT), syndicat majoritaire au sein de l'entreprise.
"Il y a beaucoup d'inquiétude chez les employés. Il y a beaucoup de gens modestes, des retraités aussi qui font cette activité partielle pour compenser leurs revenusfaibles. Les gens ont peur de l'avenir", a-t-il ajouté. En mars, déjà en difficulté, Milee avait annoncé un plan de restructuration prévoyant la suppression de 3.500 postes. Mais avant qu'il ait pu être mis en place, "les pertes n'ont pu être endiguées et la trésorerie de Milee est ressortie trop affaiblie à la fin du premier trimestre", selon la direction.
Un marché en baisse
En avril, c'est La Poste qui avait annoncé le reclassement au sein du groupe des salariés de sa filiale de prospectus publicitaires Mediaposte, pénalisée par un marché en baisse. En France, le marché a presque fondu de moitié en quatre ans, passant de 10,4 milliards d'imprimés publicitaires en 2019 à 5,7 milliards en 2023, avait alors précisé le responsable de la Poste à l'AFP, une baisse également évoquée par Milee.