La cour d'assises des mineurs des Bouches-du-Rhône a condamné à vingt ans de prison deux jeunes marseillais qui en janvier 2015 devant un lycée du 11ème arrondissement de Marseille avaient tué un lycéen de seize ans, après une querelle avec une camarade en cours de basket.
La préméditation n'a pas été retenue à l'encontre des deux accusés qui ont bénéficié de l'excuse de minorité. L'avocat général Pierre Cortès avait requis hier jeudi 25 ans de réclusion criminelle contre les deux garçons, âgés de 17 et 18 ans à l'époque des faits.
Mickaël, élève en seconde professionnelle de commerce avait été attendu à la sortie des cours devant le lycée Camille Jullian à Marseille par les deux accusés. Parmi eux, le cousin d'une jeune fille de sa classe avec laquelle il avait eu des mots deux heures plus tôt lors d'un match de basket. La jeune fille alors âgée de 17 ans avait désigné la victime aux agresseurs en le montrant du doigt. La cour d'assises l'a condamnée à cinq ans de prison pour complicité de meurtre avec la circonstance aggravante de guet-apens. Elle est immédiatement retournée en prison. Le parquet général avait requis dix ans de prison à son encontre.
Le 12 janvier 2015, les deux accusés s'étaient littéralement rués sur la victime. Lors de cette agression soudaine et rapide, l'accusé mineur avait porté des coups de couteau dont l'un mortel avait perforé le poumon de la victime, selon les médecins légistes. Condamné à quatorze reprises, l'accusé majeur avait été incarcéré durant vingt-trois mois entre ses 16 et 18 ans. Mickaël qui se sentait menacé avait fait venir à le rescousse son frère et un cousin qui n'avaient pas eu le temps de s'interposer.
Une altercation verbale pour un motif futile
Lors d'un cours de sports quelques heures plus tôt, la jeune accusée et Mickaël avaient eu une altercation verbale pour un motif futile. Il avait lancé à une autre élève participant au match de basket : "Bouge ton cul !", celle-ci n'arrivant pas à attraper le ballon. La jeune fille avait alors menacé Mickaël de lui "ramener un gadjo". Une de ses camarades de classe l'avait entendue dire très énervée au téléphone: "Viens le tuer", ce que conteste l'accusée. Le calme avait semblé être revenu lors du cours suivant.