À la lutte avec le FC Martigues pour la montée en Régional 1, l’AC Arles a infligé un étonnant 22-1 au FC Septèmes dimanche lors de l’avant-dernière journée de la poule C de Régional 2. De quoi les qualifier et jeter le trouble sur la sincérité sportive de la rencontre.
L’AC Arles a-t-il arrangé son dernier match de Régional 2, décisif pour sa montée ? Rien ne permet de l'affirmer. Ce qui n'est encore qu'une étonnante différence de buts alimente les soupçons. Le football amateur redoute un match arrangé.
Retour au dimanche 8 mai. Les Arlésiens s'imposent 22 à 1 face au FC Septèmes. Soit un but toutes les quatre minutes pour les joueurs des Bouches-du-Rhône.
Dans ce match, l'AC Arles jouait la montée en Régional 1 dans la Ligue Méditerranée, à la bagarre et à égalité de points avec le FC Martigues, dans la poule C de R2.
Ce score sans appel leur permet de passer 1er de leur championnat à la différence de buts, face à une équipe contre qui ils avaient perdu 4-1, en match aller, en janvier.
Leader avant la 22e journée, le FC Martigues devançait l’AC Arles à la faveur d’une meilleure différence de buts. En dépit de la victoire dimanche des Martégaux 6-0 face à Gardanne-Biver, c'est donc l'AC Arles qui obtient le précieux sésame en R1. À égalité de points, mais avec +12 de différence de buts.
Depuis, les rumeurs vont bon train sur cette curieuse différence de buts. Selon un journaliste de La Provence présent au match, le gardien du FC Martigues n’avait même pas de gants et a dû en emprunter au portier arlésien. Le quotidien souligne que seul un joueur présent au match aller a joué dimanche après-midi.
Dans un communiqué, l'AC Arles explique avoir joué face "à une formation totalement démobilisée" et gardien qui "semblait occuper ce poste pour la première fois".
"Doit-on nous reprocher d’avoir marqué des buts quand cela a été possible ?", insiste la direction de l’AC Arles.
"C'est l'équipe réserve qui est allée jouer, à aucun moment le match n'a été arrangé avec Arles", se défend lui aussi le président du FC Septèmes parlant "d'accusations infondées et fausses".
Du côté de Martigues, le président Alain Nersessian dénonce "une parodie de football" et indique "se pencher sur ce match afin de pouvoir comprendre ce qui a pu conduire à ce score inimaginable".
La Ligue Méditerranée doit se réunir mercredi pour décider de l'ouverture d'une enquête.