Alors que la Coupe du Monde de rugby bat son plein en France, une entreprise marseillaise souhaite prolonger la durée de vie des ballons, avec son modèle ovale recyclé et réparable.
La ville de Marseille est au cœur de la mêlée à l'occasion de la Coupe du Monde de rugby 2023. Pendant que le Stade Vélodrome accueille six matchs dont deux quarts de finale le samedi 14 octobre et le dimanche 15 octobre, l'entreprise marseillaise Vista souhaite en profiter pour attirer les regards sur l'impact carbone lié au matériel de sport. Son directeur Jean-Baptiste de Tourris a lancé en septembre les précommandes d'un ballon de rugby plus vert.
"Dans le monde, seulement deux modèles de ballons sont recyclés, et le nôtre est le seul réparable, se félicite le fondateur de Vista. Notre objectif est de prouver que c'est possible de faire des articles de sport qui polluent moins. Ce ballon est fabriqué à 50% par une base de caoutchouc provenant de pneus recyclés."
"Il faut arrêter d'acheter des nouveaux ballons tous les ans"
À l'heure actuelle, les ballons de rugby proposés par Vista sont conçus en Inde. Une contrainte liée à l'économie de ce marché : "Les ballons qui arrivent d'Inde sont fabriqués dans une usine certifiée sur les conditions de travail et les conditions environnementales appliquées sur place, indique Jean-Baptiste de Tourris. On aimerait proposer un produit 100% made in France, mais il coûterait aux alentours de 100 euros car le savoir-faire de fabrication est très rare en Europe. C'est un objectif sur le long terme, mais on doit encore grandir pour ça."
Pour compenser l'empreinte carbone du transport depuis l'Asie, il insiste sur la durée de vie de ses ballons : "On souhaite en priorité améliorer les matériaux utilisés sur nos ballons et prolonger leur durée de vie. Il faut arrêter d'acheter des ballons tous les ans car il se retrouve troué à la première occasion".
Les mêmes sensations balle en main
L'atelier de l'entreprise provençale dédié à réparer les ballons troués ou trop usés est situé à Marseille. Les propriétaires du concept ovale de Vista peuvent l'amener à l'atelier et le voir remis à neuf gratuitement, jusqu'à un an après leur achat.
Qu'il soit équipé d'un ballon en cuir ou en pneu, Jean-Baptiste de Tourris l'assure : "Un joueur lambda de rugby ne va sentir aucune différence balle en main. Mais dans l'univers professionnel, les joueurs ont de véritables pépites dans les mains, les ballons sont connectés, et on a pas la prétention de proposer nos ballons aux professionnels pour l'instant." Plusieurs équipes amateurs auraient déjà acquis ces modèles novateurs, vendus au prix de 20 euros pièce.