Le deuxième sidérurgiste mondial a annoncé ce jeudi mettre à l'arrêt temporairement un des deux hauts-fourneaux de son site de Fos-sur-Mer dans les Bouches-du-Rhône. Cette décision est justifiée par la baisse de la demande d'acier et de l'impact des prix de l'énergie.
Le site ArcelorMittal de Fos-sur-Mer va ralentir son activité. C'est ce qu'a annoncé le groupe sidérurgique ce jeudi dans un communiqué.
"Dans un contexte macro-économique fortement dégradé, couplé à un impact majeur de la flambée des prix de l'énergie et à une hausse des importations d'acier en Europe, le site de Fos-sur-Mer fait face à son tour au ralentissement de la demande d'acier", ajoute le groupe, qui souligne que "les prévisions de commandes sont en baisse pour la fin 2022 et le début 2023".
Chômage partiel
"Dès que les conditions de marché le permettront, nous relancerons une marche à deux hauts-fourneaux à Fos", a assuré Bruno Ribo, directeur d'ArcelorMittal Méditerranée, dans le communiqué.
La nouvelle a été annoncée ce jeudi matin aux représentants du personnel réunis en CSE extraordinaire.
C'est un peu un coup de tonnerre, même si la direction avait fait la demande en septembre déjà, car nous on pense que ce n'est pas justifié.
Sandy Poletto, délégué syndical CGT chez ArcelorMittal à Fos.
La direction précise que "des mesures d'activité partielle seront mises en place à compter de début décembre 2022 pour adapter le temps de travail d'une partie du personnel, à hauteur d'un jour par semaine maximum".
"C'est un peu un coup de tonnerre, même si la direction avait fait la demande en septembre déjà, car nous on pense que ce n'est pas justifié", a réagi Sandy Poletto, délégué syndical CGT chez ArcelorMittal à Fos.
"Oui, il y a une baisse de commandes, mais c'est un mode de gestion qui fait qu'on refuse des commandes, parce qu'elles ne sont pas jugées rentables, donc voilà, la direction préfère recourir au chômage partiel et à l'argent public", a déploré M. Poletto.
ArcelorMittal emploie à Fosl quelque 2.500 salariés sur les 15.350 qui travaillent en France. Le site de Fos-sur-Mer fait également travailler 2.500 sous-traitants, selon la CGT. Ses hauts-fourneaux,
équipements industriels pouvant coûter des centaines de millions d'euros, ne peuvent
jamais être totalement refroidis sous peine d'être définitivement inutilisables.
Avec AFP