Les grands groupes mondiaux de la filière sidérurgie sont en pleine restructuration. A Fos-sur-Mer, les salariés pourraient en subir les conséquences. 300 emplois pourraient être supprimés
Ils étaient une petite centaine de salariés ce Matin à se mobiliser à l'appel de la CGT. Pendant que les grands deviennent plus grands encore, les petits risquent de trinquer et devenir encore plus petits. Toute la filière sidérurgique mondiale est en pleine restructuration. Ascometal est repris par un groupe Suisse, Ilva est racheté par le géant de l'acier ArcelorMittal et Vallourec annonce un nouveau plan social. Entre fusion, cession et acquisition, les 2.500 salariés et les sous-traitants qui vivent de la métallurgie à Fos-sur-Mer sont inquiets pour leur avenir.
Ici, sur le site d'ArcelorMittal, se sont 300 emplois qui sont directement menacés.
indique Alain Audier, secrétaire CGT du Comité d'entreprise ArcelorMittal.Nous on a des craintes quant à l'avenir de la filière sidérurgique et on interpelle les pouvoirs publics pour qu'ils interviennent pour soutenir la sidérurgie qui est un élément moteur dans le pays, en termes d'emplois et de production en France
Depuis 10 ans, la filière sidérurgique à Fos-sur-Mer a perdu près d'un millier d'emplois. Face aux grandes manœuvres des multinationales qui veulent délocaliser la production d'acier, la CGT demande au gouvernement, la tenue d'une table ronde sur l'avenir de la métallurgie en France.
Reportage : Jean-Louis Boudart et Sylvie Garat