Quatre semaines après avoir été évacués de l'immeuble fissuré de Notre-Dame-des-Marins à Martigues, les familles sont autorisées à revenir pour prendre leurs affaires dans le bâtiment, qui a subi des travaux de stabilisation.
Elles sont de retour, mais pour un bref passage. Près d'un mois après l'évacuation de l'immeuble de Notre-Dame-des-Marins à Martigues, des familles ont pu revenir ce jeudi 5 octobre dans leur appartement, le temps d'y prendre leurs affaires. A cette fin, le bâtiment a subi des travaux de stabilisation pour prévenir tout risque d'effondrement.
Aziza a quelques heures seulement pour mettre 23 ans de vie dans des cartons. "En une demi-journée, c'est impossible... Mais on n'a pas le choix, un jour ou l'autre le bâtiment va tomber, dit-elle au bord des larmes, on n'en peut plus !". Quand elle a dû partir, elle a tout laissé. "On n'a rien pris, même pas les papiers, on doit recommencer à zéro".
Une page qui se tourne
A un autre étage, Michelle emballe des habits et quelques jouets pour ses sept enfants. "On prend l'essentiel", dit-elle. Elle partage le même sentiment de colère. "De la colère oui, parce que ça a pris quand même du temps avant qu'on puisse récupérer des vêtements, aujourd'hui le peu qu'on peut récupérer ça nous met du baume au cœur".
"Quand vous n'avez pas d'habit pour les enfants, et qu'il faut jongler avec deux ou trois vêtements, ce n'est pas évident", ajoute-t-elle.
Pour permettre aux locataires de déménager dans le calme, le bailleur 13 Habitat a mis en place un planning. Chaque jour pendant un mois, deux familles vont pouvoir récupérer leurs effets.
Les bâtiments K et M bientôt démolis
Dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 septembre, près de 150 personnes ont dû être évacuées préventivement de deux immeubles, à Martigues, en raison de l'apparition d'une fissure importante dans une cage d'escalier. La mairie a pris un arrêté municipal de péril imminent portant interdiction d’accès aux bâtiments K et M.
"Je pense que ces bâtiments doivent être détruits et descendus, et ne plus faire l’objet d’une possibilité de travaux quelconques. Personne ne voudrait habiter là", avait expliqué en septembre à France 3 Provence-Alpes, le maire Gaby Charroux. Les bâtiments K et M seront démolis en 2024.