"Le bâtiment est fendu avec une fissure importante" : quatre questions sur l'évacuation de 150 personnes pour risque d'effondrement à Martigues

Ces fissures sont apparues sur le bâtiment K du bailleur 13 Habitat, dans la nuit de samedi à dimanche, et mettent en péril la solidité de l’immeuble avec un risque d’effondrement. Le maire souhaite leur destruction.

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Inévitablement, on pense à la rue d'Aubagne et à la rue de Tivoli. Dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 septembre, près de 150 personnes ont dû être évacuées de deux immeubles, à Martigues, en raison de l'apparition d'une fissure. Le maire souhaite la destruction des bâtiments. De quoi susciter l'inquiétude des habitants et des riverains. France Provence-Alpes revient en quatre questions sur la situation.

Que s'est-il passé ? 

Un habitant a entendu un craquement dans la nuit, avec une fissure qui apparaissait dans une cage d’escalier, selon l'AFP. Il aurait alors prévenu les pompiers, qui se sont rapidement rendus sur place. "Le bâtiment est fendu avec une largeur de fissure très importante. Je pense que ces bâtiments doivent être détruits et descendus, et ne plus faire l’objet d’une possibilité de travaux quelconques. Personne ne voudrait habiter là", explique à France 3 Provence-Alpes, Gaby Charroux, maire de Martigues.

Ces fissures apparues sur le bâtiment K du bailleur 13 Habitat mettent ainsi en péril la solidité de l’immeuble avec un risque d’effondrement.

Où ont été relogés les habitants ? 

"La cellule de crise communale a immédiatement été ouverte et les services municipaux ont été mobilisés pour accompagner les habitants et organiser auprès des pompiers et de la police nationale la mise en sécurité des lieux. Une cellule de soutien aux habitants concernés va être mise en place", indique la mairie dans un communiqué de presse.

Dans un premier temps, les habitants sans solution d’hébergement ont été relogés dans le gymnase Di Lorto avant d’être réorientés dans différents hôtels à Martigues et alentours. Lundi matin, à 9h30, les différents services de la ville ainsi que le service logement se réunissent, afin de trouver une solution d’hébergement plus pérenne.

Quelles mesures de sécurité ont-elles été prises ? 

Un arrêté municipal de péril imminent portant interdiction d’accès aux bâtiments K et M a été pris. Un périmètre de sécurité est positionné, interdisant la circulation des piétons et des véhicules. "Ma priorité est de protéger les habitantes, et je vais veiller à ce que la raison l’emporte et que les bâtiments soient rapidement détruits. Le périmètre de sécurité bloque la circulation sur l’avenue Francis Turcan, qui est une voie très empruntée, et ça, ce n’est pas possible", ajoute le maire, indiquant avoir informé le préfet de région de sa volonté.

D'autres immeubles ont-ils été touchés ? 

Dans cet immeuble construit dans les 1970, les habitants reprochent au bailleur social 13 Habitat d’avoir "laissé à l’abandon" la cité. "C’est un problème qui dure depuis très longtemps. Le balcon de ma mère s'est effondré il y a deux ans, mais elle a dû rester dans son logement", s'est plainte une habitante auprès de l'AFP. Plusieurs personnes ont également indiqué avoir vu leur demande de relogement, en raison des dégradations importantes, restée lettre morte ces dernières années.

Gaby Charroux, de son côté, indique ne pas avoir eu connaissance d’un quelconque problème. "Les bâtiments ont à peu près tous le même âge, et j’ignore s’il y en a d’autres qui présentent des problèmes. En tous les cas, j’ai demandé une expertise de tous les autres immeubles." 

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