A la suite de dégradations à la gare de péage de la Ciotat samedi soir, huit prévenus ont été placés en mandat de dépôt. Des affrontements entre des individus et la police avaient eu lieu samedi, vers 22 heures, en marge d'une occupation par les gilets jaunes de la gare de péage de la Ciotat.
Samedi dernier, en soirée, des actes de vandalisme avaient été perpétrés par des individus au péage autoroutier de la Ciotat, l'un des points d'occupation mené par les gilets jaunes.
Le péage entièrement détruit
Les prévenus, sept hommes et une femme, âgés de 18 à 29 ans, avaient été interpellés parmi 100 à 200 personnes qui avaient créé "un climat insurrectionnel" autour d'un péage de l'A50 selon le PV des policiers.Du mobilier urbain avait été arraché et des panneaux de signalisation mis à terre.
L'exploitant Vinci Autoroutes a décrit des "saccages et un incendie volontaire".
Présentés en comparution immédiate lundi devant le tribunal correctionnel de Marseille, les prévenus ont été placés en détention provisoire jusqu'à leur procès, prévu le 20 décembre. Le cas d'un neuvième prévenu, mineur, a été disjoint.
La justice les soupçonne de "rébellion" lors de leur interpellation, de jets de projectiles sur les forces de l'ordre ou encore de "dégradations volontaires".
Ils ont tous nié. La plupart n'avaient pas de gilet jaune, certains déclarant être venus par curiosité.
Dénonciation de violences policières
Plusieurs ont dénoncé des violences lors de leur interpellation, de nuit, par des policiers en civil de la brigade anti-criminalité (BAC). L'un d'eux, le bras en écharpe, a dit "s'être fait sauter dessus par les policiers" qu'il a "pris pourdes casseurs", tandis qu'un autre, défiguré par un imposant oeil au beurre noir, a dit avoir été "jeté au sol" et reçu "un coup de poing au visage" puis des "gifles sur la route".
a souligné le procureur, requérant leur maintien en détention.Le péage de la Ciotat a été entièrement détruit" et "il y a un risque de réitération des faits, au vu des blocages qui se poursuivent tous les jours
La moitié des huit prévenus travaille, comme cuisinier dans une maison de retraite, intérimaire ou encore préparateur de commande dans la grande distribution, certains ont des enfants et la plupart n'ont pas de casier judiciaire.
La femme, enceinte depuis peu, a fondu en larmes lorsqu'elle a appris qu'elle irait en prison.