Le Mondial de breaking se déroule ce samedi à Marseille, avec des sélections prévues tout au long du week-end. Le breaking ou breakdance fera son entrée en tant que discipline sportive aux Jeux olympiques de Paris 2024.
Marseille accueille samedi 29 avril le Mondial du breaking, une compétiton de danseurs avec en ligne de mire la démocratisation de cet art de rue, qui s'est hissé au rang de discipline olympique. France 3 Provence-Alpes vous explique tout sur ce sport qui fédère des danseurs mondiaux.
- Le breakdance ou "breaking", qu’est-ce que c’est ?
C’est un style de danse qui a émergé aux États-Unis en 1970. Il est caractérisé par des mouvements saccadés, au ras-du-sol, qui sollicite tous les muscles du corps, de la tête aux pieds. Plusieurs groupes ont popularisé ce style de danse, dont Afrikaa Bambaataa, fondateur de la Zulu Nation.
Le breakdance s’immisce alors doucement en France. En 1980, cette danse urbaine prend le large direction marseille, qui se propage dans les quartiers populaires, mais aussi autour du Vieux-Port. C’est finalement en 2020 que le breakdance rejoint une fédération française et parvient à se hisser comme dicipline pour les Jeux olympiques de Paris 2024. La compétition officielle de breakdance lors des Jeux olympiques en 2024 se déroulera place de la Concorde, à Paris.
- Le breaking, c’est un art ou un sport ?
C’est une question qui divise les professionnels. Pour des chorégraphes, notamment Anne Nguyen, interrogée par nos confrères de France Culture, c'est "une danse en perpétuelle évolution, il n’y a pas de transmission formelle des pas. C’est quelque chose hors académismes." Toujours est-il que le breaking s’est davantage codifié ces dernières années, ce qui amène à le considérer comme un sport à part entière.
- Comment se déroule une "super fight", ou une "classic fight" ?
Aujourd’hui on parle de duels, "des fights"' de danseurs qui ont l’appellation de "Bboys ou Bgirls." Sur une arène ouverte, deux danseurs esquissent des figures à même le sol, au rythme d’un DJ et d’un maître de cérémonie, un MC. Les votes du public tranchent entre les deux athlètes. Lors des championnats mondiaux en Chine, en 2019, trois Français concouraient, Malek, Carlota et Legaet.
- Quel est le programme de la compétition à Marseille ?
La ville choisie n’est pas liée au hasard. En juin 2022, la Marseille Breaking Cup avait organisé une compétiton nationale et internationale, mais aussi à plus petite dimension, avec des danseurs de la région provençale. Pour cette édition mondiale en 2023, une d’arène géante doté d'un accès facilité d’un étage à l’autre fera partie du décor. Deux délégations sont représentées, une délégation ukrainienne et française. La délégation française est constituée de deux natifs de Marseille, Pestana et Nadjibé. Par ailleurs, Pestana est en lice pour décrocher une place aux Jeux olympiques de Paris 2024. Un mondial qui rassemble une douzaine de nationalités, du Japon à la Colombie.
- Il n’y aura que du breakdance ?
L’événement va aussi fédérer des compétitions d’e-sport, autour du jeu Super Smash Bros en même temps que les compétitions. L’humouriste et chanteur Bengous qui a contribué à populariser la ville de Marseille avec sa musique Tié la famille, viendra donner de la voix au sein dans ce foisonnement de culture urbaine. Toujours dans le thème de la danse, un tremplin de danse a prévu une scène spécifique où trente écoles de danse françaises se représenteront. De la danse modern-jazz, du hip-hop ou du break-dance sont au programme. Un moove qui va groover.