Les punaises de lit font souvent la Une de l'actualité à Marseille. A la bibliothèque, dans les écoles ou les HLM, ces parasites gâchent la vie des habitants. Mais le fléau est national. Les punaises de lit sont à l'origine de plus de 70.000 consultations chez le médecin en un an.
L'étude dévoilée lundi par le ministère de la Santé confirme que la région Paca est l'une des plus concernées par les punaises de lit. C'est ce qui ressort de l'enquête menée auprès des généralistes du réseau Sentinelles, entre avril 2019 et mars 2020.
Avec 145 consultations pour 100.000 habitants, Paca arrive en deuxième position derrière Auvergne-Rhône.
Ecoles et domiciles infestés
À Marseille, la problématique est bien connue depuis plusieurs années.Les petits élèves des écoles municipales en font la désagréable expérience, en particulier dans les quartiers populaires du nord de la ville. Au Canet, à la Cabucelle, ou à la Révolution, les parents excédés de voir leurs enfants couverts de piqûres bloquent régulièrement les établissements pour réclamer l'éradication des parasites.
Mais les dortoirs ont beau être désinfectés par les services d'hygiène, les punaises de lit continuent de les punaises de lit continuent de prolifèrer. Dans les appartements aussi.
Elles sont partout. De plus en plus résistantes aux traitements des entreprises spécialisées diligentées dans les cités. Et quand les habitants à bout de nerfs jettent matelas, meubles et vêtements infestés au pied des immeubles, ça ne fait que faciliter leur prolifération.
Les punaises de lit voyagent d'un lieu à l'autre, sur les personnes comme sur les objets. Les livres tout particulièrement. La bibliothèque régionale de l'Alcazar a dû fermer ses portes plusieurs semaines le temps de désinfecter les 22 000 m2 du bâtiment.
Les punaises de lit ne sont pas vectrices de malaise comme les moustiques, mais elles piquent principalement la nuit pour se nourrir de sang. Et leurs piqûres provoquent rougeurs et gonflements.
Un impact sur la santé et l'état psychologique
L'étude du ministère confirme que les personnes se plaignent principalement de lésions cutanées (98%). Elles montrent aussi une "dégradation de l'état de santé psychologique", souligne la Direction générale de la santé (DGS), qui a financé l'étude."Ainsi, 39 % des patients ayant consulté souffraient d'insomnie et 39 % estimaient que l'infestation avait eu un retentissement sur leur vie professionnelle, familiale ou sociale", poursuit-elle.
"Les punaises de lit posent des questions de santé et qu'il convient de lutter contre elles et contre leurs conséquences sanitaires", convient la DGS.
L'étude pointe par ailleurs que "les moyens de lutte utilisés sont souvent considérés comme inefficaces par les patients". La DGS a indiqué "saisir l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) afin que celle-ci actualise les recommandations quant aux méthodes efficaces et durables de lutte contre les punaises de lit".
En février dernier, le gouvernement a lancé une campagne d'information et mis en place une plateforme téléphonique (0.806.706.806) et un site dédié.