La grève des aiguilleurs du rail de la gare Saint-Charles, entamée mercredi à 20h, provoque des perturbations du trafic des TER. Un mouvement social des conducteurs de train pourrait venir compliquer la donne ce week-end de Coupe du monde de rugby à Marseille. Ce qui provoque la colère du président de la Région.
Au poste d'aiguillage de la gare Saint-Charles à Marseille, le mouvement des aiguilleurs du rail a débuté ce mercredi à 20h à l'appel de SUD-Rail PACA et de la CGT Cheminots. Les revendications portent sur les questions des sous-effectifs et de la surcharge de travail.
Une grève qui a provoqué des perturbations du trafic des TER ce jeudi et les prévisions du vendredi 8 septembre concernent les lignes suivantes :
- Marseille-Les Arcs
- Marseille-Aix-Pertuis
- Miramas-Marseille via Rognac
- Miramas-Marseille via Côte-Bleue
- Marseille-Briançon
Des perturbations sont à également à craindre ce week-end de Coupe du monde de rugby, avec la menace d'une grève des conducteurs de trains à l'appel de FO-Cheminots qui indique dans un communiqué de presse que le mouvement impacterait "95% des conducteurs".
"Une honte" selon Renaud Muselier
Dans un communiqué de presse, le président de la Région Provence-Alpes-Côte d'azur s'exaspère, s'adressant aux organisations syndicales, qu'il accuse de "vouloir gâcher un rendez-vous unique, festif, qui va braquer les projecteurs du monde entier sur notre pays". "Mais vous n'avez pas honte?!" s'indigne Renaud Muselier qui affirme, en concertation avec la SNCF, "avoir acté la mise en place de 90 TER supplémentaires répartis sur les 10 matches", dénonçant "une prise d'otage" des habitants et des touristes.
"On fait grève sans complexe" répond SUD-Rail
De leur côté, les aiguilleurs du PCRI, le poste d'aiguillage de Saint-Charles, assurent faire "grève sans complexe". Alexandra Rodriguez, aiguilleuse et déléguée SUD-Rail rétorque que "les salariés doivent se déclarer grévistes 48 heures à l'avance et c'est à la direction de faire le nécessaire pour assurer leurs remplacements".
La cinquantaine d'aiguilleurs marseillais assure 24 heures sur 24, tous les jours de l'année, la circulation des trains sur les voies, y compris les trains de chantiers la nuit. Face à la pénibilité de leur mission et à la responsabilité qu'ils endossent, ces cheminots réclament "des salaires plus décents et attractifs pour les jeunes qui fuient la profession", ainsi que deux primes spécifiques de 7 et 20 euros. "Nos demandes sont modestes" estime Alexandra Rodriguez, qui rappelle que "ce n'est jamais le bon moment pour faire grève et on ne le fait jamais par plaisir".