L'arbitrage qui lui avait octroyé 403 millions d'euros en 2008 pour solder son litige avec le Crédit Lyonnais avait été annulé pour "fraude". Ce lundi 11 mars s'ouvre le procès en correctionnel de Bernard Tapie pour "escroquerie" à Paris.
Affaibli par un cancer de l'estomac, Bernard Tapie, âgé de 76 ans, est déterminé à démontrer qu'il n'a pas "volé le contribuable" et "promet de rendre coup pour coup aux accusations d'escroquerie et de détournement de fonds publics" indique nos confrères de l'AFP.
a indiqué Bernard Tapie, à nos confrères de France Bleu Provence.Très angoissé, mais je suis très déterminé. J'ai arrêté les traitements qui sont incompatibles (pendant le procès). On va chercher les ressources et de l'énergie quand on a la motivation,
En 2008, dans le cadre d'un litige avec le Crédit Lyonnais, un arbitrage avait octroyé la somme de 403 millions d'euros à l'homme d'affaire. Cet arbitrage a ensuite été annulé au civil et Bernard Tapie condamné à rembourser avec les intérêts.
Ce lundi 11 mars, devant le tribunal correctionnel de Paris, s'ouvre un nouveau procès de cette affaire vieille de 26 ans, un procès pour "escroquerie" et "détournement de fonds publics".
Dans le box, Bernard Tapie ne sera pas seul, cinq autres prévenus comparaissent également à ses côtés. Son ancien avocat Maurice Lantourne et l'un des trois arbitres ayant rendu la sentence frauduleuse, Pierre Estoup, qui avaient des "liens anciens et réguliers", sont jugés pour "escroquerie".
Le patron d'Orange, Stéphane Richard, était directeur de cabinet de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, à l'époque des faits. Les deux ex-dirigeants des entités chargées de gérer le passif du Crédit Lyonnais, Jean-François Rocchi et Bernard Scemama, sont eux renvoyés pour "complicité d'escroquerie".
Ils sont tous soupçonnés de "complicité de détournement de fonds publics", pour avoir organisé et permis un arbitrage qu'ils savaient favorable à l'homme d'affaires et ancien patron de l'Olympique de Marseille.