Châteauneuf-les-Martigues : la plage du Jaï envahie par des algues toxiques

De fortes rafales de mistral et voilà une nouvelle invasion d’algues vertes sur la plage du Jaï. Problème : elles dégagent des inhalations toxiques et présentent un réel danger. Fermé au public, le pourtour de l'étang de Berre s'est donc offert un nettoyage complet par la mairie de Châteauneuf-les-Martigues.

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C’est un hôte non désirable qui vient de s’échouer sur la plage du Jaï entre le sable fin et l’écume de mer. Son nom ? Les ulves, souvent appelées "laitues de mer" qui, lorsqu’elles sont humides et amassées, forment une marée verte toxique et rendent aussitôt dangereuse une simple balade sur le pourtour de l’étang de Berre.  

Sur la plage du Jaï, ce jeudi matin, environ 10 tonnes de ces algues y sont présentes. Problème : si on les laisse, elles vont jaunir et former une croute avec, sous celle-ci, des poches d'un gaz constitué de souffre et d’hydrogène : le H²S.   

Conséquences ? Des maux de tête et parfois même des vomissements. 

"Ça sent mauvais ! C’est la première fois que je sens l’odeur en sortant de chez moi" lâche Michelle Hernandez, habitante à Châteauneuf-les-Martigues.  

Ces algues vertes s’ajoutent à d’autres algues déjà présentes. Des algues noires qui, elles, n’ont pas le même niveau de dangerosité. "Elles gardent l’eau puis se dessèchent. On voit qu’elles sont très aérées, elles ne se décomposent pas de la même manière" explique Sylviane Joumon, directrice environnement et biodiversité, en essorant ces végétaux entre ses mains.  

Une seconde vie pour les ulves

Les ulves fraîches, une fois ramassées, peuvent avoir une deuxième utilisation. Apportées à un centre de tri, elles deviendront du compost. Mais cette fois-ci, l’échouage est trop gradué et la quantité récoltée trop réduite.

C’est donc une autre solution qui est privilégiée par le maire de la commune, Jean-Baptiste Saglietteli : "On la stocke, on attend que la putréfaction se fasse et que tout sèche. On le reprend, on le crible et on le remet sur la plage parce que là, on est en train de décaisser toutes les plages mais il faut absolument remettre le niveau, sinon on aurait une érosion trop importante."  

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