Chauffage : trois choses à savoir pour éviter une intoxication au monoxyde de carbone

Le monoxyde de carbone est responsable de près de 5000 intoxications chaque année en France, dont environ 200 en Paca.

C'est la première cause de mortalité accidentelle par substance toxique en France. Avec le retour du froid, les premiers chauffages vont être rallumés. L'entrée dans l'hiver est chaque année marquée par des intoxications accidentelles au monoxyde de carbone (CO). Les intoxications liées à ce gaz asphyxiant impliquent près de 3000 personnes et sont responsables d'une centaine de décès en moyenne chaque année. 

"Au cours de la période de chauffe 2022-2023, 49 épisodes d’intoxication au CO survenus par accident ont été signalés en région Provence-Alpes-Côte d’Azur", indique l'Agence régionale de santé Paca dans un communiqué. Un chiffre en augmentation par rapport à la saison précédente. Sur les 137 personnes victimes d'intoxication, une est décédée.

"La crise énergétique qui persiste depuis un an pourrait accroître le risque d’intoxication au CO en raison, notamment, du recours à des moyens alternatifs pour se chauffer", alerte l'ARS.

Quels sont les symptômes ?

Il ne sent rien et ne se voit pas. Le monoxyde de carbone est un gaz toxique indétectable par l'homme, il se diffuse très vite dans un logement. Souvent, plusieurs membres d'une famille peuvent être touchés.

Les intoxications sont plus ou moins graves. Les premiers signes qui doivent alerter sont des maux de tête, fatigue, confusion mentale, nausées, vomissements, malaise ou paralysie musculaire. Mais les signes peuvent ne pas apparaître tout de suite.

Dans les formes les plus sévères, il peut y avoir perte de connaissance, troubles neurologiques ou cardio-vasculaires. Il peut entraîner un état de coma en quelques minutes, voire la mort.

"La sévérité de l’intoxication dépend de l’intensité et de la durée de l’exposition, de la susceptibilité individuelle (enfants, femmes enceintes, personnes âgées) et de l’état de santé préalable de l’individu exposé (antécédents cardio-vasculaires et pulmonaires)", souligne l'ARS.

 A l'hôpital, les intoxiqués les plus graves sont placés en caisson hyperbare. Ces formes présentent un risque de séquelles : migraines chroniques, dépendances neurologiques (troubles de la coordination motrice, paralysies de toutes formes) invalidantes.

Quelles sont les causes ?

Très souvent, l'intoxication au CO est provoqué par un appareil défectueux ou mal entretenu : chauffage d'appoint, chauffe-eau, cuisinière, chaudière, cheminée, insert et poêle) fonctionnant au gaz, au bois, au charbon, à l’essence, au fuel ou encore à l’éthanol. Le manque d'entretien des conduits de cheminée ou d'évacuations des gaz brûlés peut aussi être en cause. Ces installations doivent être vérifiées par un professionnel qualifié avant leur mise en marche.

L'ARS met également en garde contre l'utilisation de chauffage de fortune, non prévus pour cet usage : barbecues, poêles à charbon ou braseros. 

Enfin, pendant la période de chauffage, l'autorité sanitaire rappelle qu'il est important de bien aérer le logement au moins 15 minutes par jour et ne pas obstruer les entrées et sorties d’air.

Quels sont les bons gestes à avoir ? 

En cas de signes aigus ou de soupçon d’intoxication :

  • aérer immédiatement en ouvrant protes et fenêtres
  • arrêter si possible les appareils à combustion
  • évacuer les lieux
  • appeler les secours : 15, 18 ou 112 (114 pour les personnes malentendantes).
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