La Fédération française de football a confirmé mercredi l’arrêt définitif des championnats amateurs régionaux et départementaux. Après une reprise timide en août, les championnats avaient de nouveau étaient suspendus en octobre dernier. Il n'y aura donc pas de reprise. Fin de saison.
Noël Le Graet, le président de la FFF avait annoncé le 20 mars comme date limite pour la reprise des compétitions. La décision est tombée mercredi 24 mars.
Le Comité exécutif (Comex) de la Fédération française de football scelle définitivement l’arrêt de tous les championnats amateurs départementaux et régionaux pour cette saison (2020-2021).
Pour le moment, le championnat de National 2 et la Division 2 féminine sont suspendus. Les deux compétitions sont dans l’attente d’une décision du gouvernement concernant une éventuelle reprise de leur compétition.
En réalité, le suspens n’existait pas vraiment pour les amoureux du ballon rond.
"Je ne suis pas surpris par cette décision. Parce que depuis février, on a compris que c’était trop tard ! Pour que saison puisse aller à son terme, on aurait dû rejouer au mois de février", explique Jean-Pierre Givone, directeur de l’ASPTT Marseille. La structure compte près de 6.000 licenciés.
Jean-Pierre Givone n'en comprend pas moins l’annonce de la plus haute instance du football en France. "Cette décision est logique. Le problème sanitaire n’est pas réglé".
Un coup au moral chez les jeunes
"Bien sûr qu’il y a une déception pour les gamins. Les générations ne vont pas connaitre de beaux moments. Ça restera un manque pour eux", regrette Jean-Pierre Givone.
À 71 ans, cet amoureux du ballon rond a consacré une large part de sa vie au sport et à la formation des jeunes. La frustration est le mot pour caractériser l’état d’esprit de certains adolescents.
"Il y a des jeunes qui se confient à leurs entraîneurs. Ces jeunes voient les mois passer. Et toujours pas de reprise. Ils sont conscients que la saison ne va pas reprendre".
Les jeunes sportifs ne sont pas les seuls concernés par cette situation. Selon lui, l’absence des matches le dimanche touche leur entourage. "Ce manque existe aussi chez les familles. Les parents ont l’habitude de suivre leurs enfants. Cela crée de l’ambiance dans les tribunes".
Des pertes d’argent pour les clubs
En temps normal, les jours de match, les dimanches, les clubs mettent en place des tombolas et des buvettes. Avec l’absence de ces entrées, "c’est un gros manque à gagner".
En l'absence de championnats, pas de frais d'arbitre pour les matches annulés, malgré tout "les dépenses que l’on ne fait pas ne compensent pas le manque d’entrées d’argent", résume Jean-Pierre Givone.
Les clubs de football déposent des demandes de subventions auprès des collectivités locales. Cette aide financière permet d’acheter du matériel sportif et contribue à l’amélioration des associations sportives.
Pendant la crise sanitaire, les subventions de fonctionnement n’ont jamais cessé. Cela a permis aux "structures sportives de se maintenir la tête hors de l’eau". "On espère qu’en septembre on va pouvoir rejouer au football. Notre sport favori. On vit avec l’espoir".