Covid : des gérants de salles de sport manifestent devant le tribunal de commerce à Marseille pour leur réouverture

Les gérants de salles de sports demandent la suspension de l'arrêté de fermeture à Aix-en-Provence et Marseille, alors que la justice leur a donné raison à Rennes et Toulouse. Le syndicat d'employeurs FranceActive-FNEAPL a déposé 16 référés liberté ce vendredi à travers la France.

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Le syndicat professionnel France Active, qui regroupe différentes enseignes d'exploitation de salles de sport a déposé 16 référés libertés auprès des tribunaux administratifs dans les départements où des arrêtés préfectoraux de fermeture ont été pris. 

C'est le cas à Aix-en-Provence et Marseille, depuis qu'elles ont basculé en rouge écarlate synomyme de "zone d'alerte maximale".

Et même si depuis cette semaine, il est à nouveau possible d'aller au restaurant ou dans une brasserie, il est toujours impossible pour les adhérents de reprendre le chemin de leur salle de sport. 

Une profession stigmatisée

"On ne peut pas pointer le doigt sur les salles de sport, on n'est pas de lieux de contamination", affirme un gérant derrière une banderole"Touche pas à ma salle".
"La profession est stigmatisée, déplore Christophe Andanson, président de la fédération nationale de Fitness.

Les décisions ont été prises d'une manière injuste et arbitraire envers notre profession.

Christophe Andanson Pt fédération nationale de Fitness

"Il va falloir des semaines pour restaurer la confiance, parce que les gens entendent que c'est dans les clubs de Fitness qu'on attrape le virus alors que c'est faux".

Six millions de pratiquants en France

"Je trouve qu'on ne parle pas suffisamment de nous, alors qu'on est la seule profession fermée dans douze agglorémations", note-t-il. Il rappelle que le Fitness regroupe 4.800 établissements et six millions de pratiquants en France.

Gérants, coachs, salariés, professeurs de yoga ou pilates, tous sont dans l'attente d'une reprise d'activité, surtout après les décisions des tribunaux administratifs de Rennes, Toulouse et Basse-Terre, mais aussi de Paris et Cergy. FranceActive a d'ailleurs saisi le conseil d’Etat.

Elodie Francezon, a ouvert son studio en juin 2019. Quatre mois de fermeture entre mars et juin lui ont déjà fait perdre 35 % de sa clientèle, dit-elle, elle n'a pas encore chiffré ses pertes pour septembre. La clientèle commençait tout juste à revenir.

En septembre, on a normalement un élan de personnes qui viennent se renseigner, et là d'arrêter en pleine rentrée, c'est vraiement la mort pour les salles de sport.

Gérante de salle de sport

Elle ne comprend pas pourquoi elle doit garder le rideau baissé et affirme que tout est prêt pour accueillir les clients en respectant les gestes barrières dans sa structure. 

"J'ai mis en place des marquages au sol pour que les personnes puissent respecter les distances du protocole sanitaire, explique-t-elle, avec des sprays désinfectants pour nettoyer le matériel avant et après chaque séance, et aussi du gel hydroalcoolique".

"On est les grands oubliés"

"On aére le studio deux à trois heures par jour grâce aux Velux et je nettoie le sol une à deux fois par jour", ajoute-t-elle. 

Elle a aussi réorganisé son planning. "J'ai dû raccourcir certains cours pour pouvoir respecter un quart d'heure de battement entre chaque séance, pour laisser le temps aux personnes de sortir, aux autres d'entrer et éviter qu'elles se croisent".

"On ne sait pas si cet arrêté de 15 jours va être prolongé", s'inquiète-t-elle. Nous sommes vraiment les grands oubliés, les restaurants ont eu gain de cause en seulement une semaine, et aujourd'hui les salles de sport ne sont toujours pas ouvertes, pourquoi?".

"Une inflexion positive à Aix-Marseille"

D'après Denis Masseglia, président du Comité national olympique français (CNOSF) le nombre de licences a baissé d'un quart en septembre par rapport à 2019. Il s'est offusqué des propos d'Olivier Véran qui a décrit les salles de sport comme des "lieux de contamination importants". 

Pour Jean-François Toussaint, directeur de l'Institut de recherche biomédicale et d'épidémiologie du sport (Irmes), ces fermetures sont "un non-sens". Elles "montrent bien que les instances ne comprennent pas l'importance et l'intérêt sanitaire de l'activité physique ou sportive". 

Lors de son dernier point presse hebdomadaire, le ministre de la Santé a noté "une inflexion positive à Rennes et Aix-Marseille". Mais à Rennes les salles de sport ont rouvert, pas à Marseille.

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