Olivier Véran a annoncé lors d'une conférence de presse ce jeudi 17 septembre après-midi qu'il était possible de durcir les mesures dans la ville où la circulation du virus est élevée.
Marseille sous haute surveillance
Le coronavirus circule à un niveau inquiétant, a annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran jeudi lors d'une conférence depresse.
Le seuil d'alerte est de 50 cas pour 100 000 habitants. A Marseille, c'est six fois plus.
Si la situation sanitaire ne s'améliore pas à Marseille et en Guadeloupe, où des mesures ont déjà été adoptées :
Il faudra sans doute prendre des mesures encore plus fortes (...) avec la possible fermeture des bars ou l'interdiction des rassemblements publics.
[EN DIRECT?] Point de situation hebdomadaire COVID-19 https://t.co/rp9oYQKUZc
— Ministère des Solidarités et de la Santé (@MinSoliSante) September 17, 2020
Le ministre de la santé a annoncé d'ores et déjà des mesures plus restrictives pour Nice.
Une annonce faite au lendemain des mesures prises par le Préfet de la région, Christophe Mirmand, qui interdit notemment les rassemblements de plus de 1 000 personnes, les fêtes étudiantes et rend le masque obligatoire dans toute la ville.
Sur le Vieux-port, la nouvelle tombe mal pour les cafetiers :
Même incompréhension de Bernard Marty, le président de l’UMIH Paca, l’union des métiers et des industries de l’hôtellerie. «On a le sentiment qu’il n’y pas de pilote dans l’avion» explique-t-il, «chacun y va de sa déclaration, du coup, on est un peu perdu. J’ai 1 200 adhérents dans les Bouches-du-Rhône et je ne sais pas quoi leur dire».A chaque fois ça tombe sur nous, on est le bouc émissaire de l'Etat : quand ça va pas, c'est les bars ! Mais non, c'est pas les bars : on respecte tout. Ça tombe toujours sur nous. C'est terrible, c'est vraiment pas bon pour l'économie, il faut vraiment trouver une solution.
Les professionnels du secteur vont demander à être reçu par le préfet.
Réaction aussi au lendemain de ces annonces de la mairie de Marseille : « Puisque le ministre de la santé s’intéresse tant à Marseille, je l’invite à venir » déclare Benoît Payan, Premier Adjoint. Il interpelle aujourd’hui le Premier ministre et rappelle qu’il demande des moyens supplémentaires depuis le début de la crise. « La ville prend ses responsabilités et mobilise l'ensemble de ses services pour lutter contre cette épidémie, » dit-il. « A l'Etat de faire de même, au lieu de distribuer les bons et les mauvais points. »
Le préfet de Police des Bouches-du-Rhône Emmanuel Barles est passé à l'offensive cette semaine, après une période de pédagogie. 700 PV ont été dressés pour non port de masque (amende de 135 euros), et 16 établissements ont été verbalisés depuis ce lundi 14 septembre.