Le réseau de transports en commun marseillais se donne pour objectif "zéro émission carbone" d’ici à 2035. En attendant, la RTM, qui dessert les 92 communes de la métropole Aix Marseille Provence, multiplie les solutions pour réduire la facture énergétique.
Un mot peut résumer à lui seul les ambitions de la RTM pour les années à venir : électromobilité. Se déplacer oui, mais uniquement grâce à l’électrique !
Oublié le moteur thermique. Au sein du réseau, le mauvais élève, c’est le bus roulant au diesel qui représente à ce jour une grande majorité du parc. Et donc du bilan carbone.
"Aujourd’hui 53 % des déplacements sur le réseau sont réalisés en zéro émission, entre le métro, le tramway et nos 21 bus électriques. Notre objectif c’est 100 % en 2035". Hervé Beccaria, PDG de la RTM.
Mais avec seulement 21 bus électriques contre 79 hybrides et 640 thermiques… la route est encore longue pour la RTM, qui a décidé de passer à la vitesse supérieure.
Débutée il y a plusieurs années et menée jusque-là en douceur, la transition énergétique devrait connaître un sérieux coup d’accélérateur pour atteindre l’objectif fixé, avec l’achat d’une cinquantaine de bus électriques chaque année.
Réduire la facture énergétique
En parallèle du plan "zéro émission carbone", la RTM mise sur une réduction de sa facture énergétique, qui s’est considérablement alourdie au cours des derniers mois, en raison de la hausse des coûts de l’électricité, du gaz ou du gasoil.
Pour la régie de transports et son PDG, cette "approche globale" passera notamment par une formation accrue des 1.500 chauffeurs du réseau à l’éco-conduite (2% d’économie de carburant) et une sensibilisation des personnels aux gestes de la sobriété énergétique (éteindre les ordinateurs en fin de journée, favoriser le covoiturage).
En parallèle, la RTM veut aussi développer son programme de panneaux photovoltaïques, sur l’ensemble de ces installations comme les parkings relais, les dépôts de bus ou de métro. "Nous comptons plusieurs milliers de mètres carrés. Et nous réfléchissons actuellement à la couverture des voies aériennes du métro avec des panneaux solaires", se félicite Hervé Beccaria au micro de nos journalistes, Frédéric Renard et Valérie Bour.
Un réseau en pleine transformation
Et à croire le dirigeant de la RTM, la décennie qui arrive sera bel et bien celle de la métamorphose pour la régie des transports marseillais.
Lancé dans le cadre du plan de déplacement métropolitain, le vaste programme d’investissements va notamment se traduire par un remplacement des rames de métro et une automatisation des deux lignes (1ère rame en test en 2024 pour une mise en service effective en 2027).
De son côté, le réseau tramway continue de tisser sa toile. La première phase de l’extension de la ligne T 3 qui permettra de relier les stations de Capitaine Gèze et la Gaye est attendue pour 2025.