Deux jours après la démission de la maire de Marseille, Samia Ghali a annoncé qu'elle et son groupe soutiennent la candidature de Benoît Payan, le premier adjoint socialiste, à la succession de l'écologiste Michèle Rubirola.
L'élection de Benoît Payan lundi ne fait plus guère de doute. Alors que lundi matin, le conseil municipal devra élire le nouveau maire de Marseille, Samia Ghali, la deuxième adjointe, a annoncé à la presse ce jeudi qu'elle votera pour lui avec son groupe.
"J’ai pris acte de son choix, de sa décision, je ne la commenterai pas", a-t-elle réagi à la démission de Michèle Rubirola après deux jours de silence. La maire de Marseille a avancé des raisons de santé pour expliquer son départ prématuré. "Elles lui sont personnelles pour certaines, politiques pour d'autres, a-t-elle ajouté. Elle vous fait souffrir la vie politique, parfois elle vous fait pleurer".
"Marseille avant tout"
Il n'y aura donc pas de guerre de succession entre Samia Ghali et Benoît Payan. "Je ne souhaite pas rajouter un désordre supplémentaire. Les Marseillais ne méritent pas cela", a-t-elle expliqué lors d'une conférence de presse dans sa mairie du 8e secteur.
J'ai passé un contrat avec le Printemps marseillais , pas avec un homme ou une femme mais avec le Printemps marseillais.
Le 4 juillet dernier, la sénatrice ex-PS des quartiers Nord, forte de ses neuf voix au conseil, avait pourtant exigé le poste de première adjointe en échange de son soutien au Printemps marseillais. Elle avait fait duré le suspense avant de finalement se retirer juste avant le 3e tour au profit de Michèle Rubirola.
Cette fois, les voix de Samia Ghali et des élus de sa liste ne sont plus aussi cruciales. Deux élus LR ont depuis rejoint le collectif du Printemps marseillais. Mais elles restent importantes pour renforcer sa majorité.
Michèle Rubirola a été la première femme à la tête de la deuxième ville de France, Benoît Payan sera le plus jeune maire de Marseille. Quand elle a officialisé sa démission, elle a fait part de son souhait de voir Benoît Payan lui succéder : "Nous formons un binôme et je souhaite que notre binôme continue mais s’inverse".
Lors de la campagne des municipales, Benoît Payan avait du renoncer à être le leader du Printemps marseillais, sa candidature, très critiquée par une partie des Insoumis de Jean-Luc Mélenchon, risquant de échouer l'union des gauches. Tête de liste dans le 2e secteur, il a remporté la mairie avec 46,28% des suffrages, devant Solange Biaggi des Républicains et Jeanne Marti du Rassemblement national.