Le Conseil constitutionnel a validé l'essentiel de la réforme des retraites, dont sa mesure phare de recul de l'âge légal de départ à 64 ans, tout en rejetant quelques mesures du projet gouvernemental.
Un tournant du quinquennat après trois mois de crise ? Le Conseil constitutionnel a validé l'essentiel de la réforme des retraites, dont le report de l'âge légal à 64 ans, en censurant néanmoins six dispositions secondaires du texte et en bloquant par ailleurs une première demande de référendum d'initiative partagée (RIP) de la gauche. La mesure emblématique de cette réforme controversée, le report progressif de l'âge légal de départ en retraite à 64 ans, aura donc force de loi dès qu'Emmanuel Macron aura promulgué le texte. Ce direct est maintenant terminé, merci de l'avoir suivi.
- 19 h 30 : manifestation spontanée à Marseille
Quelque 200 personnes, réunies devant la préfecture de Marseille depuis 18 h pour dire leur opposition à la réforme des retraites, ont pris, en cortège et dans le calme, la direction de la Porte d'Aix, constate France 3 Provence-Alpes.
- 19 h 00 : l'intersyndicale refuse de rencontrer Macron
L'intersyndicale "demande solennellement" vendredi au président de la République de "ne pas promulguer la loi" réformant les retraites, après la décision du Conseil constitutionnel de valider le report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans. Appelant les salariés à faire du 1er mai "une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale", elle "décide d'ici là de ne pas accepter de réunions avec l'exécutif", fait-elle savoir dans un communiqué.
- 18 h 30 : "Ce soir, il n'y a ni vainqueur, ni vaincu" assure Elisabeth Borne
"Ce soir, il n'y a ni vainqueur, ni vaincu", a tweeté vendredi Elisabeth Borne, après la validation de la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel, synonyme selon la Première ministre de "fin" du "processus démocratique". "Avec cette réforme, notre système de retraites sera à l'équilibre en 2030. La volonté du gouvernement est désormais de poursuivre la concertation avec les partenaires sociaux pour donner davantage de sens au travail, améliorer les conditions de travail et atteindre le plein emploi", selon un communiqué du gouvernement publié en même temps que le tweet de la Première ministre.
- 18 h 20 : Eric Ciotti appelle "toutes les forces politiques" à "accepter" la décision
Le président des Républicains Eric Ciotti a appelé "toutes les forces politiques" à "accepter" la décision du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites tout en estimant que "la censure de certains articles sanctionne les erreurs de méthode du gouvernement." "Nous appelons à la réunion rapide d'une grande conférence sociale" sur le pouvoir d'achat et le travail, a-t-il ajouté dans un communiqué, soulignant que "la question du travail et sa réhabilitation doit revenir au coeur de nos discussions."
- 18 h 15 : "La lutte continue", assure Jean-Luc Mélenchon
"La lutte continue", a déclaré Jean-Luc Mélenchon après la validation partielle par le Conseil constitutionnel de la loi portant l'âge de départ à la retraite à 64 ans, tandis que la cheffe des Verts Marine Tondelier juge la réforme "illégitime". "La décision du Conseil constitutionnel montre qu'il est plus attentif aux besoins de la monarchie présidentielle qu'à ceux du peuple souverain", a tweeté Jean-Luc Mélenchon.
- 18 h 10 : "Le sort politique de la réforme n'est pas scellé", affirme Marine Le Pen
"Le sort politique de la réforme des retraites n'est pas scellé", a réagi Marine Le Pen après la validation du texte par le Conseil constitutionnel, la leader d'extrême droite considérant qu'il "appartiendra au peuple de préparer l'alternance qui reviendra sur cette réforme." Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a pour sa part estimé qu'Emmanuel Macron "ne pourra pas se cacher derrière la décision qui ne referme en rien le débat", observant une "fracture béante entre le président et le peuple."
- 17 h 55 : le Conseil constitutionnel valide l'essentiel de la réforme
Le Conseil constitutionnel a validé l'essentiel de la réforme des retraites, dont sa mesure phare de recul de l'âge légal de départ à 64 ans, tout en rejetant quelques mesures du projet gouvernemental comme la création d'un "index senior". Les Sages ont dans le même temps rejeté une demande d'un référendum d'initiative partagée (RIP) déposée par la gauche. Une seconde demande, déposée ultérieurement, doit cependant faire l'objet d'une nouvelle décision le 3 mai.
- 16 h 00 : Macron invite syndicats et patronat mardi
Emmanuel Macron a invité les syndicats et le patronat à le rencontrer mardi à l'Elysée, "quelle que soit la décision du Conseil constitutionnel" sur la réforme contestée des retraites, a annoncé la présidence. "Ce sera nécessairement le début d'un cycle que le président et le gouvernement poursuivront dans les prochaines semaines avec les partenaires sociaux. La porte de l'Elysée restera ouverte, sans préalable, pour ce dialogue", a dit l'entourage du chef de l'Etat, qui prévoit une promulgation rapide du texte s'il est validé.
- 15 h 00 : une centaine de manifestants à Aix
Une centaine de personnes sont réunies devant la sous-préfecture d'Aix-en-Provence, dont une vingtaine d'étudiants de la fac de lettres où ils ont voté la poursuite de l'occupation, rapporte La Marseillaise.
- 13 h 00 : l'intersyndicale "n'explosera pas"
L'intersyndicale, qui se réunira lundi, ne va "pas exploser", a assuré vendredi Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT. Les syndicats répondront "ensemble par une réaction unanime", a-t-elle ajouté. Selon le ministère de l'Intérieur, 380 000 manifestants ont défilé jeudi en France (1,5 million selon la CGT), pour la douzième journée de mobilisation depuis janvier, le deuxième plus faible score depuis le début du mouvement.
- 11 h 53 : un député LFI dénonce des coups de matraque reçus jeudi soir
Le député LFI Antoine Léaument a dénoncé des coups de matraque infligés par un membre des forces de l'ordre, alors qu'il était ceint de son écharpe tricolore lors de l'évacuation de la manifestation parisienne contre la réforme des retraites, jeudi soir.
- 11 h 45 : le grand port maritime est bloqué
Les manifestants de la CGT sont actuellement en train de bloquer le grand port maritime de Marseille, selon les informations de La Provence. Deux voitures sont en feu devant l'entrée des barrières. Des pneus sont rassemblés juste devant, bloquant l'accès. Quelques inscriptions sont écrites sur les murs. On peut lire, par exemple, "Borne, si ça passe, on brûle tout".
- 10 h 29 : Mathilde Panot affirme que le "le pays ne tournera pas la page"
"Le pays ne tournera pas la page" de la réforme des retraites, même si cette dernière est validée vendredi soir par le Conseil constitutionnel, a affirmé la cheffe des députés Insoumis Mathilde Panot.
- 9 h 20 : rassemblements devant la préfecture et sous-préfectures
Plusieurs rassemblements sont prévus, aujourd'hui, en opposition à la réforme, à 14 h devant les sous-préfectures d'Aix-en-Provence et Istres, et à 18 h devant sous la préfecture de Marseille, la sous-préfecture d'Arles et la mairie d'Aubagne.
- 8 h 30 : mouvement de grève à Air France
Les salariés d'Air France ont été en grève, ce matin, pendant une heure. Ils se sont mobilisés pour s'opposer à la réforme des retraites. "Nous sommes déterminés et on ne lâchera rien tant que cette réforme ne sera pas mise à la poubelle. Ce sont toujours aux travailleurs de faire des sacrifices", affirme Pascal Montoya, secrétaire de la section CGT Air France Marseille.
- 7 h 25 : des feux sur l'A50 et l'A55
Deux feux ont été déclenchés sur l'A50 et l'A55, reliant Marseille à Aubagne et Marseille à Martigues. Plusieurs sorties, comme la 2 de l'A50, sont fermées, ont constaté des témoins sur place. Le tunnel Prado Carénage est actuellement fermé. Des pneus sont actuellement en feu sur l'autoroute. Ces incendies ont crée d'importants bouchons.
- 7 h : opération escargot à l'aéroport
Depuis 7 h, une opération escargot s'est organisée aux alentours de l'aéroport Marseille-Provence. Les syndicats se sont mobilisés en soutien aux salariés d'Air France, en opération débrayage aujourd'hui.