Drame de la rue d'Aubagne à Marseille : un comité de réflexion pour l'avenir du quartier

Que vont devenir les immeubles du haut de la rue d'Aubagne ? C'est la question que se posent les habitants de Noailles. Depuis l'effondrement du 5 novembre 2018, leur avenir est incertain. Une enquête publique étudie le possible rachat par la Ville et la Métropole, ce qui inquiète les associations.

Ce samedi matin, les habitants du quartier se sont réunis avec des associations au coeur de la tristement célèbre rue d'Aubagne.

Au coeur des discussions, huit immeubles du haut de la rue.

Ils sont condamnés et leur avenir inquiète les habitants du centre-ville.

La métropole, l'Etat et la ville veulent exproprier les habitants, les associations dénoncent un manque de transparence sur le projet futur.

"L'administration dit qu'elle a besoin de ces huit emplacements, pour faire quelquechose.  Par contre le projet on ne nous le présente pas. On ne sait pas si c'est du logement, si on va démolir ou si l'on va rénover", s'interroge Maël Camberlein, de l'association pour une maîtrise d'ouvrage partagée.

Selon lui, "il y a des gens qui veulent faire leurs travaux, qui sont prêts et qui ont l'argent pour le faire".

Quel projet ? Pour qui? Pourquoi?

Autre problème pointé du doigt, le manque de concertation. Car s'il y a bien une enquête publique en cours,  peu d'habitants comprennent vraiment les enjeux.

Ce samedi matin, les associations du quartier ont organisé un atelier populaire avec pour objectif d'informer sur le projet de rachat mais aussi réflechir à l'avenir du quartier.

" Il y a plein d'envie aujourd'hui sur le quartier, d'en faire un espace public, ou un espace en tout cas qui soit lié à la mémoire du drame de la rue d'Aubagne, du 5 novembre 2018. Il y a plein de gens avec plein d'idées et plein d'envie. Et en tout cas on n'a pas envie que la solution vienne du haut, des institutions", explique Emmanuel Patis, Co-président de l'association, un Centre-Ville Pour Tous.

Une initaitive bienvenue pour les habitants, inquiets quand à l'avenir du quartier.

" On craint qu'à terme, on chasse les habitiants du quartier, que l'on construise une ville pour des gens qui ne sont pas encore là. C'est très important ce type de séances où l'on peut se retrouver, débriefer et consrtuire ensemble", explique une habitante.

Encore traumatisés par l'effondrement du 5 novembre 2018, qui avait couté la vie à huit personnes, les habitants doivent aujourd'hui trouver la force de se battre. Même si beaucoup sont lassés et aspirent à tourner la page. 

Selon les associations, près de 500 personnes sont toujours logées dans des hôtels, plus de deux ans après le drame.

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