Les habitants de la rue d'Aubagne vont pouvoir, jeudi, se recueillir, deux ans après l'effondrement de deux immeubles, a assuré à France 3 l'association Marseille en colère. Pour les huit morts, ils observeront huit minutes de silence.
"Je ne voulais rien faire à cause de la pandémie, mais les voisins ont insisté." Kaouther Ben Mohamed, de l'association Marseille en colère, va pouvoir organiser, jeudi 5 novembre, un recueillement en hommage des huit morts de la rue d'Aubagne. Un soulagement pour elle car même si sa demande d'autorisation avait été déposée à la mi-octobre, elle craignait que les commémorations soient annulées en raison des restrictions sanitaires liées au Covid-19. D'autant plus que celles prévues par la ville de Marseille ont été annulées.Mais l'événement se tiendra donc bien pour l'association deux ans après l'effondrement des immeubles de la rue d'Aubagne. Au programme : un petit-déjeuner partagé sera servi en guise d'accueil à 8h30, suivi à 9h05 de 8 minutes de silence en hommage de chacune des victimes. Un gospel viendra rompre ce silence. Et toute la journée, les Marseillais qui passent dans la rue seront invités à écrire un message.
Aucun membre de la famille des victimes, en revanche, ne pourra venir. Ils sont au Sénégal, au Pérou, en Tunisie... Les Marseillais diffuseront le recueillement en direct pour que la famille de Simone, en Italie, puisse y assister. Selon Kaouther Ben Mohamed, deux ans après le drame, 423 familles délogées vivent encore en logement provisoire. Environ 430 personnes vivent à l'hôtel ou en appart hôtel.