Plus de deux mois après l'effondrement d'immeubles, il reste des familles sans solution durable. Le quotidien est difficile malgré leur prise en charge par la mairie et différents services de l'Etat. Un collectif s'alarme régulièrement à propos de leurs conditions de vie.
Relogement difficile pour des rescapés
Plus de deux mois après l'effondrement d'immeubles qui a fait 8 morts dans le centre-ville de Marseille, le Collectif du 5 novembre dénonce toujours une "gestion inhumaine" de la crise. Plus 2 000 personnes ont été évacuées, rue d'Aubagne, mais aussi dans d'autres quartiers à cause d'arrêtés de péril imminent.Selon Nathalie Garnel, du Collectif du 5 novembre :
La ville a en effet pris acte de l'arrêt de la distribution de titres de transport (2 000 au total). Dans un communiqué il est précisé :La mairie ne communique plus sur le nombre de délogés, nous avons des difficultés à avoir des informations. Ce qui est certain, c'est que le quotidien des familles devient de plus en plus difiicile. Par exemle ce sont des professeurs d'école qui nous ont interpellés car des enfants ne venaient plus en classe : après vérification c'est parce q'u'il n'ont plus de ticket RTM gratuits. Il faut savoir que leurs frais sont très importants car ils vivent à l'hôtel aux 4 coins de Marseille alors que les enfants sont scolariés en centre ville.
Jean-Claude Gaudin dans un de ses discours de voeux a annoncé que 16 000 repas ont été distribués au restaurant solidiare depuis le 19 novembre. Mais le Collectif du 5 novembre dénonce la "baisse de qualité des repas servis" :Il devenait très difficile pour la régie, en raison de la difficulté d’établir une liste exhaustive des bénéficiaires, de poursuivre une action n’ayant aucun fondement légal. Néanmoins, les navettes RTM entre les hôtels et la cité des associations, où sont servis des repas chauds chaque jour, sont maintenues.
Nous faisons un appel citoyen demain soir (vendredi 18 janvier 2019) au 97, la canebière à la cité des associations à 18h pour manifester. Nous appellons également les Marseillais à prendre un 2e ticket de métro à chaque fois qu'ils en achètent pour nous les apporter pour les sinistrés.
Un cauchemar sans fin
La cellule de soutien psychologique est toujours en place, et fait face à une traumastisme qui perdure... Car les solutions pérennes ne sont pas encore toutes trouvées.A Noël, une lettre ouverte des sinistrés était affichée devant le centre d'accueil des personnes évacuées mis en place par la mairie :
Suite au choc traumatique d'avoir tout perdu, nous sommes à ce jour prisonniers dans des chambres d'hôtel depuis bientôt deux mois. Cette situation nous est insupportable.
Un point de situation sera fait par Jean-Claude Gaudin lors des voeux à la presse lundi 21 janvier.
La ville comptabilisait au 4 janvier dernier (le dernier communiqué en date) :
- 58 immeubles réintégrés (périmètres rue d’Aubagne et hors rue d’Aubagne confondus) soit 327 personnes (18 % du total des personnes évacuées)
- 55 baux ou conventions d’occupation temporaire signés pour des relogements temporaires ou définitifs, représentant 104 personnes. 431 personnes au total ont retrouvé un logement.
Les reportages réalisés pendant les fêtes avec les sinistrés de la rue d'Aubagne :
Le soir du Nouvel An :
Le reportage à la veille de Noël :