"Je suis le plus heureux du monde" : Albert Corrieri, le doyen des porteurs de la flamme olympique, ancien déporté, acclamé à Marseille

Le Marseillais, doyen des porteurs, qui fêtera ses 102 ans en mai, a été acclamé par la foule sur le relais entre le Dôme et le palais Longchamp.

"C'est qui ? c'est Albert!". Tout sourire d'être une célébrité le temps de ce relais de la flamme, Albert Corrieri s'est prêté de bon coeur aux selfies et aux embrassades avec ses admirateurs. Ce jeudi 9 mai, à 16 heures, l'ancien plombier a parcouru 200 mètres devant le palais Longchamp, en portant à bout de bras le flambeau olympique. "C'est un beau cadeau, je suis le plus heureux du monde, les gars, a lancé très ému, le doyen des relayeurs à la foule venue l'acclamer, vive Marseille, vive la flamme olympique".

"Je n'ai pas de mots"

"Bravo Albert", scandent les Marseillais massés autour de lui. D'un signe de la main, il répond modestement :  "merci, merci à tous,". Il est submergé par l'émotion. "J'ai pas de mots, je les cherche tellement je suis content". "C'est trop beau, trop beau", confie le porteur qui fêtera ses 102 ans à la fin du mois. Une journée d'activité intense pour le centenaire plus habitué à la quiétude des terrains de pétanque qu'à une telle effervescence.

"Je joue aux boules presque tous les jours, dès que je peux jouer, je joue, je fais partie d'un club qui s'appelle les Amis du 15e et 16e arrondissement. Je m'y amuse bien et j'y passe de très belles journées", dit-il, n'oubliant pas de saluer ses copains du club de boules au passage.

Un "spectacle grandiose"

Sans lâcher la torche, le doyen des relayeurs a sorti de sa poche un petit papier. D'une main tremblante, il a lu son petit message de remerciement au maire Benoît Payan, et ses adjoints Samia Ghali et Sébastien Jibrayel qui lui ont permis de vivre "ce grandiose et merveilleux spectacle sportif dont toutes les Marseillaises et les Marseillais garderont un très bon souvenir"

Né à Endoume, au sud de Marseille, le 28 mai 1922, Albert Corrieri a survécu à la rafle de 1943. Il avait à peine 21 ans, quand il a été déporté dans un camp nazi, en Allemagne. Pour lui, l'arrivée de la flamme au Vieux-Port de Marseille est un symbole qui a un sens tout particulier. "C'est la plus belle journée de ma vie, j'en ai passé des mauvais, mais là j'en passe du bon".

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