Foot : proche de Pablo Longoria, pointilleux... Cinq choses à savoir sur Marcelino, le nouvel entraîneur de l’OM

L'Olympique de Marseille a officialisé le nom du successeur d'Igor Tudor au terme de longues semaines de tergiversation. Et le nouveau coach des Olympiens affiche un CV aussi intéressant qu'étonnant.

Cette fois-ci, c'est la bonne. Après des semaines de rumeurs et d'ascenseur émotionnel pour les supporters marseillais, l'OM a officialisé dans un communiqué, ce 23 juin, le nom de son nouvel entraîneur : Marcelino. L'arrivée du coach espagnol après le départ d'Igor Tudor à la fin de la saison n'est pas une surprise tant cette piste a de nombreuses fois été évoquée depuis l'arrivée de Pablo Longoria dans l'organigramme olympien. France 3 Provence-Alpes se penche sur cet entraîneur méconnu du grand public qui jouit pourtant d'une bonne cote en Espagne.

Il n’était pas le premier choix de Longoria 

Marcello Gallardo, Christophe Galtier, Fabio Grosso… Les pistes pour remplacer Igor Tudor à la tête de l’OM se sont multipliées ces dernières semaines et le nom de Marcelino n’apparaissait pas comme une priorité du président marseillais Pablo Longoria et de son bras droit Javier Ribalta, avec lesquels il va pourtant former un trio 100% espagnol à la tête de l'OM.

Mais les discussions avec Marcelo Gallardo, l’une des pistes les plus clinquantes, se sont enlisées pendant plusieurs jours avant de tourner court la semaine dernière. Celles avec Fonseca n'ont jamais vraiment décollé, Lille n'étant pas disposé à se séparer de son coach à qui il reste un an de contrat. Et la piste de l’ancien coach du PSG Christophe Galtier ne faisait pas totalement l'unanimité au sein du club olympien (ni au sein des supporters), d’autant plus que ce dernier est visé par des accusations de racisme lors de son passage à Nice. 

Alors, Pablo Longoria s'est tourné vers Marcelino, un nom qui a été évoqué à l'OM à chaque changement d'entraîneur depuis le départ d'André Villas-Boas début 2021.

Il est proche du président de l’OM

Car l'Asturien de 57 ans est une vieille connaissance de Pablo Longoria, et même un peu plus. "Je ne peux pas être objectif parce que c'est un ami", avait ainsi répondu le dirigeant marseillais au quotidien sportif espagnol Marca, qui lui demandait en novembre son avis sur la possible désignation de Marcelino à la tête de l'équipe d'Espagne.

"Il peut faire n'importe quoi et il sera toujours très bon, quelle que soit la mission qui lui est confiée, grâce à son investissement, son intelligence et sa compétence. Il a les idées très claires. Quand il croit à un projet qui lui est confié, il le mène à bien", avait ajouté le président de l’OM. Une proximité qui a peut-être joué dans le fait que Marcelino n’ait pas été, dans un premier temps, envisagé pour remplacer Igor Tudor, le président olympien cherchant à éloigner tout soupçon de favoritisme, glisse un fin connaisseur du club à France 3 Provence-Alpes.

Les deux hommes se sont rencontrés en 2006, au Recreativo Huelva, que Marcelino venait de faire monter en première division espagnole. A tout juste 20 ans, Pablo Longoria y débutait lui sa carrière dans le recrutement. Ils sont restés très proches et se sont ensuite retrouvés en 2018 à Valence, avec Marcelino comme coach et Longoria comme directeur technique. 

Il n’a jamais entraîné en dehors de l’Espagne

Originaire des Asturies, dans le nord de l’Espagne, Marcelino n’a jamais exercé au-delà des frontières espagnoles. C'est à Valence, en 2019, qu’il a gagné la Coupe du Roi, l'un des deux trophées glanés dans sa longue carrière, avec la Supercoupe d'Espagne 2021 remportée avec Bilbao.

Elu deux fois meilleur entraîneur de Liga, Marcelino est peu connu du grand public en Europe. Mais cet ancien milieu de terrain à la carrière sans grand éclat, même s'il a été international Espoirs, a pour lui vingt ans d'expérience en première division.

Et même s'il n'a pas coaché de géants de la Liga comme le Real Madrid ou Barcelone, il a eu en main des clubs de bon calibre comme Valence, Villarreal ou Séville, qu'il a également dirigés en Ligue Europa ou en Ligue des champions.

Il a la réputation d’être exigeant 

Marcelino sera probablement moins rigide qu’Igor Tudor, qui a laissé derrière lui un vestiaire usé, mais les joueurs marseillais ne doivent toutefois pas s'attendre à un coach laxiste. Réputé dur et intransigeant sur la forme athlétique, Marcelino n’est pas du genre à laisser passer certains écarts, comme s’en souvient Kevin Gameiro, qui l’a croisé à Valence. "Il est très exigeant sur l'hygiène de vie, sur le poids, a souligné l’attaquant de Strasbourg sur RMC Sport, déclarant avoir eu quelques difficultés à ce sujet. J’ai eu un peu de souci à m’adapter quand je suis arrivé à Valence. Il y a un poids idéal, de la masse grasse. Si tu ne rentres pas dans ce modèle-là, tu payes de grosses amendes ! J’en ai payé quelques-unes pendant plusieurs mois".

Adepte presque exclusif du 4-4-2, avec un jeu rapide et direct après la récupération, il jouit d’une réputation de tacticien acharné. "Les méthodes, les séances d'entraînement... Et surtout tactiquement... C'est là que j'ai appris qu'il y a le feeling dans le football, mais il y a un gros travail tactique derrière", expliquait ainsi en 2017 sur RMC Cédric Bakambu, l’ancien attaquant de l’OM qui l’a croisé à Villarreal lors de la saison 2015-2016.

"Marcelino, c'est un mec qui ne dort pas. Il vit football H24."

Cédric Bakambu

à RMC

Cédric Bakambu a été marqué par les séances vidéo du technicien espagnol. "On faisait des heures et des heures de vidéo, sur nous, sur nos adversaires. En France, on faisait de la vidéo, mais rapidement avant les matchs pour analyser vite fait l'adversaire. Avec Marcelino, on en faisait beaucoup. Il nous expliquait qu'on allait faire ceci à l'entraînement parce qu'on allait jouer contre cet adversaire, que leur point faible faisait qu'on allait forcer sur ça cette semaine. Franchement, c'est le meilleur coach que j'ai eu de ma carrière pour l'instant", concluait-il.

Il va avoir très vite la pression

A Marseille, l'Espagnol devra en tout cas rapidement trouver la recette. Alors que la reprise de l'entraînement est fixée au 3 juillet, dans moins de deux semaines, l'OM doit en effet jouer dès le 8 ou 9 août un très important 3e tour préliminaire de Ligue des champions.

A défaut de stabilité sur le banc, où Marcelino sera le cinquième technicien à s'asseoir en un peu plus de deux ans après Villas-Boas, Larguet, Sampaoli et Tudor, l'OM a en effet besoin de continuité en C1.

Une tâche d’autant plus ardue que plusieurs dossiers s’annoncent compliqués du côté des transferts. Entre la prolongation de contrat d’Alexis Sanchez, le cas Dimitri Payet qui souhaite rester tout comme Mattéo Guendouzi alors que le club compte le vendre, les futures journées de Marcelino s’annoncent bien remplies.

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