À Gap, les crapauds cherchent des bénévoles pour traverser la route

À Gap dans les Hautes-Alpes, dès la fin du mois de février, un grand nombre de crapauds traversent la départementale 19 et risquent leur vie. Un appel à bénévoles est lancé pour les aider à survivre et qui sait, parmi eux, se trouve peut-être le prince charmant...

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Depuis plusieurs années la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) met en place des opérations de sauvetage des crapauds partout en France et c'est le cas à Gap et les alentours dans les Hautes-Alpes.

La Saint-Valentin, c’est aussi pour les amphibiens. Chaque année, quelque millions de crapauds traversent la départementale 19 dans le pays gapençais.

Leur objectif, retourner vers les zones humides où ils sont nés pour se reproduire à leur tour.

En février et mars, c’est la période de migration. A leurs côtés, grenouilles, tritons et salamandres quittent aussi les forêts dans lesquels ils ont passé l’hiver, à l’abri du froid.

Pour les aider dans cette démarche, des filets sont installés au bord des routes dans certaines villes de France.

Les animaux longent alors ces derniers avant de tomber dans des sceaux installés par les bénévoles. Il suffit ensuite de transporter les sceaux jusqu’aux zones d’arrivées pour les relâcher sans risque.

À Gap, tous les moyens sont humains

"On a pensé à installer des crapauducs ou des filets ici aussi, mais pour l’instant c’est encore impossible", explique Eliane Dupland, coordinatrice du groupe local LPO.

Les routes ne permettent pas que ce type d'installation fonctionne. Par équipe de deux, sur presque 2 km, il faut ramasser les amphibiens et faire office de transporteur jusque de l’autre côté de la route.  

Une opération qui dure deux à trois semaines et qui nécessite des bénévoles. Les années passées, ce sont jusqu’à 1.300 animaux qui ont été sauvés à Gap grâce à l’aide mise en place par la ligue.

Ailleurs, la LPO a compté quelque 650 amphibiens sur un même trajet et jusqu’à 100 traversant simultanément, comme expliqué dans cette vidéo.

L’aide à la protection des amphibiens n’est pas à négliger. Sans l’action des bénévoles, ils risqueraient de se faire écraser.

Leur rôle à la fois de prédateur et de proie dans la chaîne alimentaire a son importance. Leur disparition pourrait entraîner un gros déséquilibre naturel.

Tous les ans, Eliane et ses collègues demandent un arrêté préfectoral pour limiter la vitesse sur cette route en période de migration. La ligue intervient également dans les écoles pour sensibiliser les enfants à la protection des animaux et leur donner des cours ludiques pour qu’ils comprennent mieux qui sont les amphibiens et comment ils se reproduisent.

Ces dernières années, ce sont plus de 500 bénévoles qui se sont mobilisés auprès de la LPO, dont au moins une vingtaine pour le site de Gap. Pour les rejoindre, il suffit d’entrer en contact avec Eliane.

Par le passé, d'autres initiatives ont eu lieu comme à Pelleautier près de Gap, où beaucoup de crapauds vont pondre dans le lac. 

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