Accusé d'avoir consulté irrégulièrement des fichiers de police au bénéfice de membres du crime organisé, le quadragénaire, déjà condamné à deux reprises,a écopé de deux ans de prison ferme, et d'une interdiction définitive d'exercer.
Entré dans la police en 2001, Rachid B., 44 ans, a passé la nuit en prison. Le policier a été condamné ce lundi 25 novembre à un an de prison ferme, avec mandat de dépôt, pour avoir consulté irrégulièrement des fichiers de police au bénéfice de membres du crime organisé, qu'il a présentés pour sa défense comme ami d'enfance ou connaissance de quartier.
Sursis antérieur révoqué
Quatre ans avaient été requis par la procureure à l'audience le 29 octobre, Cette peine inclut la révocation d’un sursis antérieur, alourdissant la sanction initiale d’un an de prison ferme prononcée par le tribunal, selon Actu17. Il purgera donc deux ans ferme.
Dans son réquisitoire, la magistrate a déploré qu'"en interne, des gens comme lui jouent contre nous, policiers et magistrats" dans la lutte contre le banditisme. La présidente du tribunal, Cécile Pendaries, a jugé qu'il "a porté atteinte à l'intégrité de la police".
Les faits reprochés remontent à 2023, quand le policier était affecté à la prise des plaintes la nuit au commissariat de Noailles, dans le 1ᵉʳ arrondissement de Marseille. Il a été reconnu coupable d'avoir consultation de façon irrégulière des fichiers de police : le Traitement des antécédents judiciaires (TAJ), le Système d'immatriculation des véhicules (SIV) et le Fichier des Personnes Recherchées (FPR). Depuis avril, l'agent était en poste au centre de rétention administrative.
Deux autres condamnations
En 2021, le fonctionnaire de police avait déjà été condamné à un an d'emprisonnement avec sursis en 2021 pour des faits d'escroquerie aux subventions versées aux associations commise en dehors de son activité de fonctionnaire. En mai 2023, il avait également écopé de deux ans de prison dont un an avec sursis, pour corruption pour son rôle dans la tentative de transmission de téléphones portables à des prisonniers des Baumettes via les geôles du palais de justice où il avait exercé ses fonctions de policier.