La gare Saint-Charles n'est plus nettoyée depuis le 1er août dernier. C'est le second mouvement de grève des salariés de l'entreprise privée de nettoyage Laser Propreté cet été. Des agents du port maritime et du tramway les rejoignent. La direction s'exprime pour la première fois et affirme avoir payé les salaires.
L'entreprise s'appelle Laser Propreté. Le conflit avec certains salariés de la gare Saint-Charles, à Marseille, semble s'enliser. Les agents de nettoyage ont entamé un deuxième mouvement de grève pour réclamer le versement de leurs salaires.
Des grévistes qui travaillent dans le métro les ont rejoints le lundi 7 août. Leurs collègues du port maritime de Marseille et du tramway sont venus en renfort ce 9 août.
La direction de Laser Propreté n'avait pas répondu aux demandes d'interview de France 3. c'est par un communiqué de presse qu'elle s'exprime ce mercredi soir.
"Ils (les grévistes ndlr) ont prétendu dans un second temps que leurs salaires n’étaient pas payés ce qui n’était pas exact : tous les salaires avaient été payés à bonne date le 31 juillet 2023.
.../... Devant la persistance des propos fallacieux de prétendues difficultés financières de notre société et les allégations mensongères de prétendu non-paiement de salaires, nous avons demandé à un huissier de constater, le 7 août 2023, le paiement intégral des salaires avec les débits correspondants dans nos comptes, ce constat a été remis dans son intégralité ce jour à la Direction Départementale du Travail.
Selon la direction de l'entreprise, une médiation a été demandée à la Direction départementale du travail. Le tribunal doit "statuer le lundi 14 août 2023", après l'échec d'une médiation auprès de la Direction régionale du travail, selon l'AFP.
"Pratiques d'un autre temps"
Selon Kamel Djeffel, secrétaire national du syndicat CAT Nettoyage, qui a tenu une conférence de presse mardi à la gare, cela fait plusieurs mois que la trentaine de salariés de Laser Propreté travaillant à la gare et les quelque 80 autres en poste dans le métro de Marseille touchent des salaires amputés de certaines primes ou congés. Le responsable syndical a également dénoncé mardi les "pratiques d'un autre temps" de l'entreprise, qu'il accuse, face à une situation financière "alarmante", de "procéder à un plan social et économique déguisé" avec des licenciements "sans cause réelle et sérieuse".
Avec AFP