Au-delà de leur dissidence marquée durant ces élections législatives 2024, cinq députés ex-LFI ont décidé de faire bande à part sur les bancs de l'Assemblée nationale. Ils demandent un rapprochement avec les écologistes et les communistes. Parmi eux, le frondeur marseillais Hendrik Davi, qui s'était présenté sans l’investiture de son parti La France Insoumise.
Clémentine Autain, Alexis Corbière, Hendrik Davi, François Ruffin et Danielle Simonnet. Cinq députés en rupture avec la France insoumise ont écrit mardi 9 juillet aux présidents sortants des groupes PCF et écologiste pour leur proposer la création d'un "groupe commun". "Comme vous le savez, la rupture entre nous et la France insoumise est consommée. Nous ne siégerons pas dans le groupe insoumis", a déclaré à l'AFP la parlementaire parisienne Danielle Simonnet.
Ces députés, "électrons libérés" de LFI, parmi lesquels le parlementaire marseillais Hendrik Davi demande à siéger dans un nouveau groupe, associant des écologistes, des communistes, des membres de Génération.s.
"Sans exclusive ni sectarisme"
En arrivant mardi après-midi à l'Assemblée, le député désormais ex-LFI, Alexis Corbière a affirmé être favorable à la création d'un "grand groupe commun" de tout le Nouveau Front populaire, "sans exclusive ni sectarisme", et "si ce n'est pas possible éventuellement avec ceux qui veulent le faire".
Le chef de file insoumis Jean-Luc Mélenchon avait proposé " un grand groupe de la Nupes (l'union de la gauche formée en 2022) après avoir retiré l'investiture de la France insoumise à Alexis Corbière, Hendrik Davi et Danielle Simonnet lors des législatives, en raison de leur manque de loyauté à la direction du parti. Ils ont malgré tout été réélus. François Ruffin et Clémentine Autain avaient eux fait le choix de s'éloigner après avoir vivement dénoncé cette "purge".