Nicolas Bazzucchi, maire de La Penne-sur-Huveaune, a été placé en garde à vue, ce lundi 16 décembre, pour des faits de violences et de viols sur plusieurs de ses anciennes compagnes. Son avocat dénonce une interpellation injustement brutale. L'édile conteste les faits reprochés.
La garde à vue est toujours en cours pour Nicolas Bazzucchi, maire de La Penne-sur-Huveaune, interpellé ce lundi 16 décembre dans le cadre d’une enquête préliminaire pour des faits de violences et de viols sur plusieurs de ses anciennes compagnes.
L'édile a été interpellé par les forces de l'ordre à son domicile aux aurores. Il a été conduit au commissariat central de Marseille. Des perquisitions ont été effectuées dans les bâtiments de la mairie. Auprès de France 3 Provence-Alpes, l'avocat du maire, Maître Jérôme Gay, dénonce des "conditions d'interpellation injustifiées et brutales".
Un menottage pendant les auditions
ll dénonce notamment le menottage de son client jugé "humiliant, inutile et illégal". D'après l'avocat, Nicolas Bazzucchi aurait été aussi menotté à l'intérieur du commissariat et pendant les auditions, malgré les protestations de Jérôme Gay.
"On est dans une façon d'appréhender l'enquête qui met de la pression psychologique. Un maire est un homme comme les autres. Il ne demande pas à avoir plus de droits que les autres, mais il ne doit pas en avoir moins non plus", s'indigne l'avocat.
La défense estime également que l'enquête visant Nicolas Bazzucchi est "exclusivement à charge" : "On parle de victimes et pas de plaignants (...) ce ne sont pas des signaux qui sont rassurants". D'après Jérôme Gay, la manière dont la procédure judiciaire est menée contre le maire est brutale : "Dans quel but ? Pourquoi ? Est-ce que c'est parce que le dossier manque d'éléments matériels ?", s'interroge-t-il.
Le maire conteste les faits reprochés
Concernant le fond du dossier, le maire "conteste l'intégralité des faits reprochés", rapporte Jérôme Gay. Des confrontations sont prévues ce mardi entre Nicolas Bazzuchi et les parties concernées. Une décision sur les suites de l'affaire sera prise par le parquet ce mardi 17 décembre.
Avec Elodie Pépin, journaliste à France 3 Provence-Alpes