Ils sont nageurs en eau libre. Ils ne connaissent ni le chlore ni les horaires des piscines. Mais la mer est dangereuse pour eux, et surtout les plaisanciers. Ils se sont mobilisés aujourd'hui à Marseille pour dénoncer ces risques.
Ils accrochent une bouée orange autour de la taille pour être visibles et nagent en mer. Le problème de ces nageurs, c'est qu'ils courent un risque, celui d'être percuté par un bateau. Une soixantaine d'entre eux se sont regroupés ce samedi matin à Marseille, sur le site de Maldormé.
La nage en eau libre est une discipline olympique. Elle est en plein essor depuis la fin des confinements et particulièrement à Marseille, où les piscines sont rares et donc précieuses. Les plaisanciers, eux, sont de plus en plus nombreux. Ces nageurs, malgré leur très bon niveau,sont gênés par la présence des bateaux.
"La bande des 300 mètres est matérialisée par des bouées. Les bateaux peuvent y passer mais à 5 nœuds, c'est-à-dire au ralenti" explique Christophe Olivier, président de la Team Malmousque."Les plaisanciers ne respectent pas cette règle, c'est dangereux pour les nageurs en eau libre mais aussi pour les baigneurs. Des enfants sont frôlés par les bateaux."
Les nageurs mobilisés à Marseille demandent plus de contrôles et plus de moyens. L'été dernier, une baigneuse est décédée après avoir été percutée par un bateau près de Saint-Tropez. En Bretagne, la jambe d'une adolescente a été sectionnée.
"La sécurité en mer n'a pas évolué depuis 40 ans. Il n'existe pas de contrôle d'alcoolémie" se désole Christophe Olivier, "Nous demandons une évolution de la loi en urgence."
La gendarmerie maritime manquerait de moyens. Les affaires maritimes également. La seule évolution positive serait la mise en place de la brigade maritime par la mairie de Marseille.
"Mais c'est encore insuffisant, les touristes et les Marseillais se croient tout permis en mer" constate Le président de Team Malmousque, bien décidé à convaincre les députés.