Frederique Camillieri a réagi à la décision du doyen, choisissant de fermer l'établissement après des troubles liés à la présence d'un point de deal à proximité de la faculté.
La faculté d'économie et de gestion de Colbert à Marseille, ne fermera peut-être pas ses portes vendredi 4 octobre. La préfète de police Frederique Camillieri a annoncé dans l'après-midi, à l'issue d'une réunion à la préfecture, l'installation d'une "présence policière permanente et renforcée dès aujourd'hui" aux abords de l'établissement, miné par des problèmes d'insalubrité et d'insécurité.
Ces forces de police seront déployées "tant que cela sera nécessaire" , avec "des patrouilles élargies autour de ce secteur", a-t-elle précisé. "On ne peut sortir de ces situations que par le dialogue et je regrette que cette réunion se soit tenue après la décision de dispenser les cours à distance", a déclaré la préfète après une rencontre en présence entre autres du président de l'Université Aix-Marseille et de la mairie.
La fermeture de l'établissement reconsidérée
Dans la matinée, le doyen de la faculté Eric Berton avait confirmé lors d'une conférence de presse, son intention de fermer l'établissement, après des problèmes d'insécurité et d'insalubrité, liés à la proximité d'un point de deal sur la place de la halle Puget dans le 1er arrondissement de Marseille. Il avait même évoqué une possibilité de relocalisation de l'établissement. A la suite de l'annonce d'une présence policière fixe, le doyen a expliqué reconsidérer la fermeture de l'établissement. Une décision collective doit être prise prochainement.
Le sous-préfet de police des Bouches-du-Rhône, Yannis Bouzar, avait déjà fait part de l'intention des autorités "d'intensifier la présence des forces de l'ordre", dans ce quartier où 42 opérations de CRS ont déjà eu lieu depuis mi-août.
Sophie Camard, maire de secteur, a confié ne pas pouvoir se "résoudre à l'abandon". Même son de cloche du côté de la mairie de Marseille, dont l'adjoint à la Sécurité, Yannick Ohanessian, estime qu'il n'est "absolument pas envisageable de voir une université fermer ses portes, fuir un quartier de par l'implantation d'un trafic de stupéfiants qui s'organise en proximité immédiate."