L'Agence du médicament saisit la justice après un essai Covid non autorisé co-signé par Didier Raoult à l'IHU

L'agence nationale du médicament (ANSM) annonce ce jeudi 8 juin avoir à nouveau saisi la justice pour des dysfonctionnements à l'IHU de Marseille. Cette fois cela concerne un essai clinique sur des patients atteints de Covid-19.

L'agence du médicament avait annoncé son intention de saisir la justice, c'est désormais chose faite. "L'ANSM a saisi de nouveau la justice", a annoncé ce jeudi 8 juin une porte-parole à l'AFP, après analyse d'une étude sur plus de 30.000 patients Covid publiée, entre autres, par Didier Raoult. Cette étude "peut être qualifiée de RIPH (recherche impliquant la personne humaine, NDLR) de catégorie 1" et aurait donc "dû bénéficier d'un avis favorable d'un comité de protection des personnes et d'une autorisation de l'ANSM".

Le professeur Raoult a cosigné en mars, avec sept co-auteurs dont la plupart exercent encore à l'IHU, un "pre print", c'est-à-dire une version non relue par des pairs, de son étude sur des patients Covid concluant que l'administration d'hydroxychloroquine (ou d'ivermectine) a réduit la mortalité. Vendredi 2 juin, l'AP-HM (hôpitaux universitaires de Marseille) a annoncé le retrait de cette étude sur l'hydroxychloroquine.

Didier Raoult assure avoir fait son "devoir" et son "métier"

Ce jeudi matin, Didier Raoult s'est défendu sur Twitter : "Les malades et leurs familles nous ont remerciés, couverts de lettres et de cadeaux et nous avons publié plus d'articles scientifiques sur le covid (plus de 500) que l'Inserm. En récompense, nous avons été insultés sur les réseaux, dans la presse, inspectés, menacés, poursuivis, diffamés, calomniés, renvoyés".

Le 31 mai dernier, une perquisition à l'IHU Méditerranée Infection a fait suite à deux rapports de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) datant d'octobre 2021 et de mai 2022, à une information judiciaire ouverte du mois de juillet 2022 (parquet de Marseille) et à un rapport de signalement de l'IGAS, l'Inspection générale des affaires sociales, du mois d'août 2022. Tout cela à l'encontre d'études antérieures à celles sur la Covid et sur la tuberculose, considérées comme illégales.

Mercredi 1er juin, le ministre de la Santé François Braun avait brandi la menace de sanctions contre les co-auteurs de l'étude au Sénat, où il était interpellé sur "une inertie des pouvoirs publics" face aux dérives de l'IHU de Marseille sous l'ère Raoult.

Avec AFP.

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